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Analyses de la rédaction :
Mali : Barkhane perd tout
C’est ahurissant de voir à quel point le RFI se donne du mal pour donner des Famas l’image d’une force débridée qui se faisant aider par ses « supplétifs russes » s’acharnerait sur les Maliens. C’est d’autant plus ahurissant qu’en Ukraine et plus précisément à Marioupol que les soldats russes encerclés depuis bientôt 15 jours c’est la France et l’armée française qui s’est fait mercenariser au service de l’armée ukrainienne et d’après les toutes dernières informations il y en aurait outre les légionnaires français, les officiers encerclés au centre de Marioupol.
Voici une info datée de ce même jeudi de RFI où les journalistes à la solde vont encore plus loin en affirmant que l’un de ces supplétifs russes aurait été tué dans l’explosion d’une bombe improvisée sur quoi aurait sauté son véhicule :
« Un supplétif russe de l’armée malienne aurait été tué, mardi 19 avril, à Hombori, dans le cercle de Douentza, dans le centre du pays, après que son véhicule a explosé sur une mine improvisée », selon de nombreuses sources à RFI. Elles évoquent également une riposte de l’armée.
« Selon de nombreuses sources maliennes et internationales, notamment humanitaires et militaires, un véhicule de l’armée malienne, plus précisément de la gendarmerie, aurait été touché mardi matin par un engin explosif improvisé à Hombori. Un mode opératoire habituel des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Aqmi, actif dans cette zone ».
Premier point qui saute aux yeux c’est la référence précipitée du RFI à de « nombreuses sources maliennes et internationales » comme si l’objectif consistait à crédibiliser une prétention en quoi personne au Mali ne croirait, et ce, en multipliant d’obscures témoins qui ont ni nom ni identité.
Autre curiosité : le RFI suggérer qu’il s’agit d’un coup de l’Aqmi là encore comme s’il cherchait surtout à éloigner tout soupçon de ces agents takfiristes avec qui la France a longtemps travaillé pour semer trouble et désolation au Mali et que les Maliens ont réussi à maîtriser soit en luttant de façon soit via le processus de réconciliation.
Mais ce faisant RFI commet une bourde : n’est-ce pas que la France prétend que l’armée malienne et Wagner auraient commis des massacres contre les civils maliens et qu’il faudrait les entraîner devant la justice ? Alors si c’est le cas pourquoi Aqmi s’en prendrait-il à eux ?!
La suite de l’info est encore plus contradictoire : « Les Famas et leurs supplétifs russes auraient dans la foulée fait irruption au marché hebdomadaire de Hombori, qui se tenait non loin du lieu de l’explosion, et effectué des tirs. Les sources locales et sécuritaires rapportent des morts, de nombreux blessés et de nombreuses arrestations, mais aucun chiffre fiable n’a pu être recoupé à ce stade. L’armée malienne n’a pas encore communiqué sur le sujet ».
Que fait RFI ? Chercher à faire coller aux Famas et à Wagner l’étiquette de génocidaire, soit la ligne qu’il poursuit depuis que Barkhane a été mise à la porte du Mali. En effet à Gossi, Bakrhane accélère son retrait. La base de Gossi a fermé. Mardi, un sixième et dernier convoi a quitté le camp et Barkhane a franchi une étape dans son désengagement.
Barkhane plie bagage, même s’il aurait dû le faire beaucoup plus tôt que ceci !
Niger : l’union fait la force
Au Niger, il est vrai que le camp occidental a tout fait afin de faire tomber le pays dans le chaos, et éviter que cette résistance née au Mali fasse des émules dans ce pays, mais il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupations.
Les pays africains ont très bien compris que l’union fait la force.
Mardi 19 avril, devant l’Assemblée, le Mouvement patriotique nigérien (MPN) Kishin Kassa a annoncé son ralliement derrière le président Mohamed Bazoum, avec la formation d’un nouveau groupe parlementaire au sein de la majorité.
Dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba, le mouvement compte 6 députés. Il dit avoir pris cette décision au vu des enjeux actuels auxquels doit faire face le Niger. « Depuis un certain temps, le président de la République avait souhaité que les partis d’opposition puissent le soutenir pour exécuter son programme, pour lutter efficacement contre les difficultés parce que le Niger est confronté à un terrorisme de part et d’autre. Pratiquement, seule la région de Niamey est épargnée », explique le secrétaire général du parti, Garba Hamballi Daouda.
Pour le grand malheur de Barkhane, enlisé au Mali et expulsé des bases maliennes, le Niger est également décidé à suivre le chemin de son voisin.
D’ailleurs lors de son dernier entretien avec TV5, le président nigérien avait mis les points sur les « i » en insistant sur le fait que seules « la sécurité et la stabilité » de son pays comptaient pour lui.
« La seule chose que nous devons à notre population et sur laquelle elle s’attend à ce que nous fassions quelque chose, c’est de lui assurer sa sécurité, a-t-il assuré. Quels sont les moyens que nous pouvons utiliser ? Avec qui pouvons-nous nous organiser ? C’est notre affaire à nous ! », avait-il annoncé.
Au Sahel où les coalitions interafricaines se renforcent de jour en jour, la donne est sur le point de s’inverser.
Russie/Afrique : une relation qui gêne
« Image insolite, voire inquiétante dans les rues de la capitale éthiopienne, Addis Abeba, le lundi 18 avril. De jeunes Éthiopiens ont fait la queue devant les portes de l’ambassade de Russie. Leur but : se porter volontaire pour aller combattre en Ukraine aux côtés des troupes russes en tant que mercenaires », c’est ce qu’on lit dans les médias occidentaux ce 21 avril 2022.
Mais pourquoi l’Occident a-t-i tellement peur du soutien qu’apporte les pays africains à la Russie ? L’ère du néo-colonialisme touche-t-elle à sa fin ?
Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.
pour le SillonPanafricain