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Par Joël TCHASSOM

Pour répondre à cette problématique il faut faire une introspection et questionner certaines réalités qui sont notre lot commun au jour d’aujourd’hui. Nous constatons que les jeunes démocraties Africaines peinent à véritablement exprimer leurs identités, leur autonomie, leurs cultures, leurs développements, leurs souverainetés, et voire leurs économies entre autres…

Ceci peut s’expliquer par le fait que les outils démocratiques principalement hérités de la colonisation n’ont pas tenu compte de nos réalités profondes et ont fini par générer des principes de gouvernance tous aussi désobligeants les uns que les autres.

Ces principes, sont très souvent basés et systématisés par des constitutions inopportunes et les hommes politiques chargés de les implémenter sont en quelques sortes des fabrications des métropoles occidentales qui n’ont pas vraiment de volonté politique pour rectifier le tir et mettre en place des dynamiques pour la réappropriation au compte de l’Afrique et des pays Africains, des outils constitutionnels, sous régionaux et même de l’Union Africaine (U.A.).

Quand on l’a dit, on comprend pourquoi l’Afrique peine à négocier selon ses intérêts, le prochain virage extrêmement serré qui pointe à l’horizon sur la scène géopolitique mondiale. En effet, maintenant qu’il est établi que la mayonnaise de l’assimilation non seulement ne prendra jamais, mais également et surtout, qu’elle n’a pas été concoctée dans l’intérêt des Africains, l’Afrique a besoin d’un modèle de démocratie et de gouvernance qui lui soit propre et en résonnance avec son histoire, sa culture et son recel anthropologique pour s’assumer en tant que telle. Et pour y parvenir, au préalable, le cordon ombilical doit être coupé avec les anciennes puissances coloniales paternalistes qui devraient dès lors à leur corps défendant, accepter de passer de maitre qui a vu jusqu’ici son besoin de domination présider la marche du singulier attelage qu’il constituait avec le serviteur africain, à véritable partenaire entre Etats souverains.

L’Afrique, parce qu’elle est fondamentalement innocente des grands précédents qui génèrent et animent les conflits dans le monde, et dont au contraire elle en paie plutôt le prix, doit véritablement prendre à son compte le nouvel ordre mondial qui se dessine. Elle doit acter désormais pour l’approche multipolaire et multilatérale nécessaire à sa survie ne serait-ce que parce que plus on a de partenaires, plus on a d’options et mieux l’on peut manœuvrer aux grés de ses intérêts. Une simple règle de bon sens pratique des choses.

Et cette bascule doit absolument s’opérer en ce moment où l’Afrique est dans le passage étroit et délicat qui se trouve entre la fin de cycle du néocolonialisme et la phase la plus chaude de l’expression active du panafricanisme qui s’affirme. Et à ce titre, elle doit d’une part, faire attention désormais aux principes et logiques sur lesquels elle bâtira et fondera ses futurs partenariats stratégiques, et d’autre part, veiller à ce que la défense de ses intérêts soit assumée et fondée dans l’affirmation de souveraineté, d’émancipation, de développement, de préservation de son modèle de société, afin de solder son passif historique et de rétablir sa véritable histoire. Fourches caudines sous lesquelles devrait accepter de passer tout partenaire désirant et se sentant apte à travailler avec l’Afrique.

L’Afrique a besoin de développements technologiques, du transfert de technologies, du développement de son industrie militaire pour assurer de façon autonome une posture digne face aux défis sécuritaires très souvent artificiels qui la menacent, de la promotion de son secteur industriel, de la sécurité économique et financière ….

De la prise de pouvoir par les peuples

Le sillon panafricain se félicite de constater que les dynamiques d’éveils des consciences sont de plus en plus en train de prendre pied en Afrique et plus précisément dans des zones du continent où il y’a un continuum territorio-ethnique et la zone la plus indiquée pour cette observation est la bande sahélo-sahélienne. Nous y remarquons une véritable prise de conscience, la naissance d’une vision commune, des aspirations communes mais d’avantage un engagement presque religieux à la cause panafricaine et panafricaniste, et ce désir d’unification dans le combat pour la restauration de la dignité des peuples. Ces peuples Africains démontrent par leurs engagements, leurs actions collectives et leurs organisations dans la société civile comment ils conçoivent le monde et ce qu’ils attendent du monde, une pression tellement forte qu’elle impulse des dynamiques de pouvoir qui sont de fait pro-peuple. Ces nouveaux pouvoirs nés de la pression populaires travaillent avec elles dans une synergie jamais vue au paravent en Afrique, les questions de referendums Constitutionnels au Mali et en RCA démontrent cet aspect.

Ces nouveaux pouvoirs portés et sécurisés par les peuples semblent désormais au service exclusif desdits peuples, ce qui donne une très grande légitimité pour poser des actes hautement qualitatifs et historiques à fortes valeurs capacitives notamment la révocation des accords léonin, les dénonciations des faux accords de défenses, l’opportunité d’aller vers d’autres partenaires bien plus coopératifs…

Ces peuples Africains de la nouvelle génération démontrent véritablement que la main qui donne dirige et ce pouvoir qui est le leur, c’est la connaissance et le savoir, grâce auquel l’éveil s’implémente et se concrétise par une vision qui viendra justifier un engagement. Cet engagement se transformera en mobilisation et la somme des mobilisations aboutira au changement de pouvoir, un pouvoir voulu par le peuple pour le peuple via la démocratie directe n’est pas un coup d’Etat mais un retour au vrai ordre constitutionnel que seul le respect de la redevabilité au peuple souverain peut garantir dans la cosmogonie Africaine.

Du réveil de l’Afrique et de la renaissance des Etats-Nations

Pour rappels : un état un ensemble de peuples vivant sur un territoire déterminé et délimité et qui obéissent tous à un ensemble de textes et règlements qu’on pourrait appeler constitution et qui sont soumis à un gouvernement.
Une nation se caractérise par un sentiment d’appartenance, la conscience de son unité, une volonté de vivre en commun ; elle se caractérise aussi par un lien affectif.
L’Etat-nation est donc un état en osmose avec les aspirations populaires, une âme partagée, une communauté de valeurs, et une souveraineté absolue.


Le sillon panafricain observe que La nomenclature actuelle de l’ordre mondiale semble donner la part belle aux organisations transnationales au service de l’oligarchie financière que dominent quelques familles judéo-chrétiennes. Cela se fait dans le mépris absolu des Etats et des peuples qui aboutissent aujourd’hui à un regain de tensions dans les différentes sociétés du monde. Partout et tous les jours on voit des manifestations populaires principalement dans les pays les plus développés et soi-disant les plus démocratiques !


Cette hyper domination des organisations corporatistes dominent les Etats et font disparaitre les Nations, seulement nous observons qu’avec la prise de conscience des peuples africains, les nouveaux pouvoirs qui en résultent prennent de plus en plus des positions radicales et souverainistes qui confortent le retour des Etats-Nations.

Ce combat s’illustre dans la volonté des nouveaux dirigeants du Mali, de la Guinée Conakry, du Burkina-Faso et très récemment du Niger de fédérer leurs forces pour s’opposer à la CEDEAO qui est une organisation sous-régionale transnationale dont la vocation est de préserver l’ordre mondial en maintenant les Etats sous la coupe des institutions internationales. La symbiose ainsi observée entre les peuples et leurs gouvernements annonce une nouvelle ère, celle du retour des Etats-Nations et donc celle du monde multipolaire.

De la veille informationnelle et de l’aide à la surveillance du territoire

Etant donné que les Etats africains ont été conçues comme de petites sous-préfectures coloniales, et dont les défis sécuritaires pour la plupart artificiels sont des mécanismes de dissuasion mais d’aventure de garantie à la primeur et la sauvegarde des intérêts coloniaux, la plus grande force de l’Afrique s’avère donc être son peuple et cela se démontre aujourd’hui en Afrique de l’ouest depuis le Mali jusqu’au Niger en passant par le Burkina-Faso.

Face à la volonté des puissances étrangères de vouloir à tous les prix y restaurer leur ordre et dont leur agenda, c’est la mobilisation populaire qui retarde toutes interventions militaires dans ces pays.
Des mécanismes de veilles citoyennes organisées, implémentées et suivies par les organisations de la société civile permettent aux peuples d’être debout sur les remparts afin de protéger leurs pays, mais aussi leurs modèles de vie une posture que le sillon panafricain reconnait extrêmement et efficace, et soutient de tous ses vœux !
Ce travail d’éveil, de sensibilisation, de mobilisation et de conscientisation que font les organisations panafricaines et panafricanistes à travers plusieurs canaux de communication alternatifs doit continuer et prendre du volume afin que les peuples Africains prennent au fur et à mesure leurs responsabilités pour la renaissance Africaine.

Avec qui doivent désormais s’engager les Etats Africains.

Par ailleurs, d’autres réalités toutes aussi importantes doivent régir les futures partenariats des pays africains notamment :

  • – La garantie de non-ingérence dans les affaires internes ;
  • – Le respect des intérêts stratégiques réciproque ;
  • – La souveraineté limitée négociée du partenaire sur ses intérêts dans le pays hôte ;
  • – Le respect du modèle de société et des lois locales ; (résonnance idéologique) ;
  • – Le partage et le transfert des technologies dans les secteurs stratégiques ;
  • – La valorisation et la promotion réciproque des cultures des pays Amis ;
  • – Le développement du secteur industriel, financier et économique dans le respect des intérêts primaires des parties.

Ces principes à l’avenir permettront au pays Africains de véritablement sortir d’une posture de dominé pour assumer une place respectueuse dans le concert des Nations.

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