CHRONIQUES

Chronique: Actualité en Afrique au 22 avril 2022

  • Le Kenya et le Nigeria pourraient enregistrer une amélioration de leur production de riz en 2022/2023
  • L’Ouganda veut s’approvisionner en carburants auprès du Kenya
  • La Namibie souhaite devenir un pays producteur de pétrole en 2028
  • Burkina Faso : la Chambre des Mines promet des mesures pour renforcer la sécurité des opérations minières

Analyses de la rédaction :

Le Mali sort sa DCA-choc !

C’est plus que la peur, c’est la panique totale ! Depuis la fermeture du ciel malien sur les Mirage 2000 et les Rafales et les drones de la force d’occupation française, la force d’occupation s’y attendait et le voilà qui y arrive. 

Ce blocus que les puissances occidentales imposent au Mali, les Maliens le leur rendent de la plus belle des manières en les privant de l’arme la plus efficace qu’ils ont dans leur arsenal à savoir leur capacité aérienne ! 

Une privation qui concerne non pas seulement la France, mais encore ses paires anglo-saxonne qui ont l’air de croire que l’Afrique leur permettrait de régler leur compte avec la Russie sur les territoires africains. 

On se rappelle fort bien comment le vol British Airways à destination d’Accra du 8 avril était retourné à Londres en plein vol. 

Et à l’époque dans un communiqué de presse publié, l’aviation civile du Ghana indique que le « British Airways Flight BA081 n’a pas pu atterrir à Accra le 8 avril 2022 en raison de la restriction de l’espace aérien du Mali. Par conséquent, le vol BA a dû retourner à Londres.»  

À présent cette démonstration de force malienne contre les capacités aériennes des forces d’occupation qui a si longtemps servi contre les populations sahéliennes en général et malienne en particulier passe à un stade supérieur avec ces radars de quatrième génération qui arrive au Mali et qui terrorise les Français puisqu’ils devront servir à la création d’un système de DCA nationale malienne qui pourrait être interconnecté avec des puissances régionales comme l’Algérie. 

Voici comment le RFI exprime sa crainte : «  Au Mali, les autorités de transition ont annoncé la réception, lundi 19 avril, de deux nouveaux hélicoptères de combat, fournis par la Russie. À quel coût ? Cela n’a pas été précisé. Outre ces nouveaux hélicoptères, l’armée malienne s’est également dotée de « radars de surveillance de quatrième génération. » Leur modèle précis ni leur nombre n’ont été précisés non plus, d’autres radars avaient déjà été réceptionnés ces derniers mois.

Ce matériel doit, selon l’armée malienne, « aider les Famas (Forces armées maliennes, NDLR) dans leur lutte de tous les jours pour l’éradication du terrorisme ». Mais de nombreux observateurs s’interrogent : en quoi des radars peuvent-ils contribuer à la lutte antiterroriste, sachant que les groupes djihadistes opérant au Sahel ne disposent pas de moyens aériens ? De quelle manière ces radars peuvent-ils contribuer à sécuriser le territoire national malien ?

N’est ce pas que c’est la fin de la suprématie aérienne occidentale au Sahel qui est tracée ? La semaine dernière, rappelons que les hélicos de combat maliens avaient frappé pour la première fois les contingents occidentaux de la Minusma à titre d’avertissement.

Russie/Sénégal : l’Occident cuit

Au Sénégal, une « table ronde des hommes d’affaires russo-sénégalais » s’est tenue à Dakar 31 mars. Le président du Tatarstan, République de la Fédération de Russie, a fait le déplacement.

Une rencontre économique de très haute importance qui a depuis largement contribué à stériliser les sanctions US contre la Russie avec qui le Sénégal entretient de très bonnes relations. 

Alors les médias occidentaux ont crié au scandale eux qui criaient que le Sénégal, considéré comme un allié des Occidentaux, s’était abstenu non seulement lors du vote de la première résolution l’ONU, 2 mars, exigeant l’arrêt immédiat du recours à la force de la Russie en Ukraine puis refusé de voter contre la Russie au conseil des droits de l’homme, mais encore avait fini par contourner les sanctions anti-Russie et aidé la Russie à faire face aux sanctions occidentales. Ce désaveu cinglant anti-Occident l’Occident va t-il subir sans sourciller ? Il y a quelques heures, la France a lancé une consigne de sécurité à ses agents et ressortissants concernant la Casamance. La Casamance, va-t-elle s’embraser ? Possible. 

Sans pour autant recommandé à ses ressortissants de quitter le Sénégal, le Quai d’Orsay déconseille formellement à ses ressortissants la zone comprise entre Bignona et la frontière gambienne vue les opérations militaires en cours au Nord de la Casamance. La même note appelle également les Français résidents ou de passage dans le pays à faire preuve de vigilance maximale en se tenant à l’écart de tout rassemblement et d’être prudent à l’occasion des déplacements.

Depuis le 13 mars, l’armée avait annoncé le lancement d’une opération en Casamance dans le but de démanteler les bases de la faction rebelle du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui mène un conflit de basse intensité depuis 1982, ayant depuis lors causé plusieurs milliers de morts. Dans ce cadre, vu l’intensification des opérations de l’armée sénégalaise et les bilans des dommages matériels, mais surtout humains qui s’établissent chaque jour, Paris a pris des dispositions sécuritaires pour ses ressortissants actuellement présents sur le territoire sénégalais.

En effet, selon une note du Quai d’Orsay, il est désormais fortement déconseillé aux Français au Sénégal de circuler dans la zone comprise entre Bignona et la frontière gambienne. Ainsi, la Route nationale 5 reliant Bignona à la frontière gambienne et la Route nationale 4 sur le tronçon reliant Bignona à la frontière gambienne leur sont interdites d’usage. Aussi, vu le risque d’attentat qui est très élevé en ce moment, les Français résidents ou de passage à l’étranger sont appelés à faire preuve de vigilance maximale et à s’enregistrer sur le fil d’Ariane, afin de recevoir les alertes concernant le pays où ils se trouvent.

La chronique : Quel camp doit choisir l’Afrique dans la guerre en Ukraine ?

La Russie a lancé le 24 février dernier son opération militaire en Ukraine. Celle-ci vise, selon le président russe Vladimir Poutine, à « démilitariser » et « dénazifier » l’Ukraine, ainsi qu’à secourir les Républiques populaires autoproclamées du Donbass (reconnues par Moscou) dont les populations seraient menacées de « génocide ».

Il est à noter que les pays occidentaux en adoptant une politique stricte anti-russe non seulement n’ont pas réussi à apaiser les tensions en Ukraine, mais ils ont exacerbé la tension en fournissant des armes à Kiev.

Dans ce conflit entre Kiev et Moscou, quel camp doivent choisir les pays africains ? 

L’Afrique est-elle obligée de prendre position dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie ? L’Afrique doit-elle voter des sanctions contre la Russie ? Quid des ressortissants subsahariens malmenés et en souffrance dans cette région balte ? Quelles leçons tirer de ce conflit qui préoccupe tant le monde ?

Une chronique écrite par Alain Foka, réalisé par Sébastien Faye. Traduction par Léonie Foka
pour le SillonPanafricain

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