La démocratie vue par l’Occident s’accommode volontairement et objectivement d’une dictature de classes sociales. On pourrait la traduire dans la métaphore qui veut que, c’est celui qui paye qui commande, ou qui dit que, c’est la loi du plus fort qui donne la direction, car entre autres choses, il est en effet fort à propos de constater que dans la culture occidentale, les classes sociales sont des constructions scientifiques du grand capital contre lesquels beaucoup de penseurs occidentaux ont mené un combat acharné à l’instar de Karl Marx et bien d’autres !
Effectivement il faut le constater pour le déplorer, que l’outil de gestion de la cité par des dynamiques de représentation qu’est la démocratie est un outil totalement vicié et instrumentalisé ; car il met en avant la crédibilité et la légitimité du leader d’opinion où du porteur de projet d’aventure sur le plan matériel et social plutôt que sur le plan de la vision et du contenu de son projet qui semble malheureusement secondaire !
Une posture de fait qui s’appuie exclusivement sur son rapport avec les réalités dues au grand capital et son environnement d’influence dans la société au quotidien. Laquelle influence n’est pas souvent de nature à permettre que les futurs leaders mettent à mal cette domination impériale de la poignée de personnes ayant pris le monde en otage.
Dès lors, l’on peut sans crainte de se tromper, et bien qu’il existât des petites exceptions confirmant la règle, affirmer sans ambages que la démocratie vue par l’Occident est fondamentalement une démocratie aristocratique et élitiste qui ne laisse passer à travers les mailles du filet que des personnes à qui la proximité avec le capital confère une certaine notoriété. Virtuellement imposée à l’opinion par une ingénierie sociale dont l’appareil principale demeure le secteur médiatique traditionnel totalement inféodé au grand capital.
Aussi, il sera très difficile par ces personnes de prendre véritablement en compte les désidératas des personnes appartenant aux classes laborieuses et aux classes intermédiaires à moins d’avoir une âme révolutionnaire et d’être prêt d’en payer le prix nécessairement !!!
Par contre, le modèle de gestion de la cité, induit par la culture Africaine est un modèle participatif basé sur des valeurs communes et profondément cosmogoniques voir cosmologiques !
Une réalité culturelle susceptible d’enrichir la réappropriation de la démocratie selon une nouvelle approche paradigmatique propre à l’Afrique.
Une démocratie participative qui demeure sur l’esprit Ubuntu, l’esprit de l’équité et du partage, une démocratie qui repose sur une communauté dont le recèle culturel, spirituel, historique et anthropologique sont de fait des directeurs de conscience et des vecteurs de cohésion sociale et d’équilibre politique !
C’est dans cet esprit que le guide Libyen Mouammar Kadhafi avais mis en place la Jamahiriya arabe libyenne qui en fait est officiellement une démocratie directe censée être gouvernée par sa population par le biais de conseils locaux. Selon le discours du régime, les ministères et tous les corps constitués ont vocation à disparaître devant l’expression de la volonté du peuple, l’armée et la police devant également être à terme remplacées par un « peuple en armes ».
Avec pour directeur de conscience le Saint Coran qui ici, représente l’élément spirituel de cette communauté.
Une telle approche met en perspective la vision politique assez audacieuse d’un jeune visionnaire politique aujourd’hui député à l’Assemblée nationale du Cameroun.
En effet, le Président national du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) a récemment commis un ouvrage où il fait étalage d’une forme d’État similaire qu’il a nommé, fédéralisme communautaire !!!
Il est donc urgent que l’Afrique se réveille et se réinvente face à l’agression violente de la vision occidentale et son modèle de société catastrophique.
Joël TCHASSOM
Pour le sillonpanafricain.net
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