Par Jacques Banyoglog, Journaliste.
Pour la première fois dans l’histoire politique du Cameroun, se tiendront les élections régionales le 06 décembre prochain. Longtemps attendues, ces élections marqueront le parachèvement du processus de décentralisation amorcé depuis 1996.
Cependant, l’atmosphère sociopolitique de notre pays est très tendue. L’on assiste depuis quelques temps à des sorties médiatiques du gouvernement sur fond de menaces, d’avertissements, de mise en garde. Une mise en garde à l’endroit de tous ceux qui ont programmé marcher le 22 septembre prochain.
Derrière ces ultimata des autorités, se cache la volonté opiniâtre de maintenir l’ordre public, d’éviter tout mouvement insurrectionnel. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont prévenu qu’ils n’hésiteront pas à utiliser les ARE( Appareils Répressifs de l’État) contre tous ceux qui envisagent aller à l’encontre de la ligne politique édictée par le gouvernement. Normal, pourrait-on dire, lorsqu’on sait qu’un parti politique a pour but de conquérir et conserver le pouvoir.
Et dans le cas d’espèce, le gouvernement veut, à tout prix et à tous les prix conserver son pouvoir, même en utilisant l’expérience de la force. D’ailleurs, ne dit-on pas que « Seul l’État dispose de la violence légitime»?
Cette violence légitime mal perçue par le camp d’en face qui persiste et signe qu’il s’agit des marches pacifiques pour lesquelles il n’est guère utile d’employer la force.
C’est donc un bras de fer Visible qui s’annonce entre 14% et 71%.
La question que l’on pourrait se poser dans ce contexte politique surchauffé, est celle de savoir si la force de l’expérience devrait s’accommoder l’expérience de la force ?
À cette interrogation, le pouvoir de Yaoundé répondra évidemment par l’affirmative car lorsqu’il s’agit de la préservation de l’ordre public, tous les moyens, selon eux, seraient bons pourvu qu’ils soient efficaces.
Une position logiquement balayée en brèche par les frondeurs décidés à poursuivre leur jusqu’au-boutisme politique. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’élection régionale est loin d’avoir livré tous ses secrets, au regard des enjeux importants dont elle fait l’objet.
Entre 14% qui tousse et 71% qui sort les muscles, la force de l’expérience, sûre de remporter ces élections, utilise également l’expérience de la force pour parer à toute éventualité.
Dans ce contexte, la démocratie risque donc de devenir le pouvoir du plus fort, par le plus fort, et pour le plus fort. Normal ou anormal ?
À chacun d’en juger fort opportunément.
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