Si l’on ne s’en tient qu’à l’écho de leur actuelle résonnance, on pourrait d’abord dire que l’on a jamais autant parlé en Afrique du panafricanisme et du souverainisme, et ensuite, on pourrait convenir que ces deux mots n’ont jamais autant demandé à être vraiment expliqués. En effet, il n’y a curieusement aucun discours qui soit tenu en Afrique et dans lequel on ne les trouve pas. Et on pourrait même trivialement dire avec raison qu’ils y sont mangés à toutes les sauces, et dans toutes les chapelles politiques même dans celles du néo-colonialisme où on ne pensait pas les trouver. Rien de vraiment étonnant cependant, puisque d’une part, l’une des caractéristique des mots est, de souvent avoir plusieurs d’un sens, et d’autre part, de pouvoir être comparé à un verre qui serait à moitié plein et à moitié vide. Un éclectisme qui pourrait amener d’aucuns à s’arracher les cheveux et à se prendre la tête. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, en réalité au-delà du barbarisme de ces deux vocables, les choses ne sont heureusement difficiles qu’en apparence. Une fois qu’elles sont expliquées et surtout replacées dans leur véritable contexte historique, tout devient simple. C’est à cet exercice que nous allons nous livrer dans ce document. Nous allons le faire d’abord parce que comme nous le disions précédemment, tout le monde n’a pas le même entendement des concepts du panafricanisme ou du souverainisme. Ensuite parce que, puisqu’il s’agit de deux mots à forte charge idéologique, il est important que les praticiens que nous sommes les présentent dans l’aspect pratique des choses. Et pourquoi après la théorie doit absolument venir la pratique ? Parce que, un peu comme disait Karl Marx en parlant de la philosophie, « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de la transformer ». Ce rappel du grand philosophe allemand qui clôt les Thèses sur Feuerbach, est important parce que c’est lui qui annonce le programme qu’il suit dans le reste de sa vie et de son œuvre. Comme lui, les panafricanistes doivent, cesser de théoriser l’espace et le monde panafricain, ils doivent désormais résolument s’atteler à le construire concrètement et matériellement. Et c’est probablement et justement ce qu’ont décidé de faire les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui viennent dans leur combat pour un souverainisme panafricaniste, qui ont compris que telles que les choses se présentent actuellement, les espaces territoriaux qu’ils occupent ne sont pas autre chose que de simples ports d’attache, et que c’est leur unité qui est leur avenir commun. Une prise de conscience qui les a amenés à passer à une autre étape en contractant l’Alliance des Etats du Sahel et en élaborant la Charte du Liptako Gourma. Ces trois Etats viennent en effet de faire un saut qualitatif pratique qui va certainement accroître l’ire des ennemis d’une Afrique réellement indépendante et souveraine, mais qui ne saurait plus arrêter le cours de l’histoire de sa réalisation qui prend actuellement corps après des siècles d’esclavage, de colonialisme et de néo-colonialisme. Désolé pour les nostalgiques de cette époque anachronique, mais le temps béni des colonies est révolu, et l’avenir radieux du néo-colonialisme ayant sérieusement pris du plomb dans l’aile, il lui sera désormais difficile de continuer à voler sereinement.
Comme nous le disions précédemment dans un autre cadre d’échanges, en nous adressant à M. Patrice Talon, le président actuel du Bénin, dans la perspective historique de l’avenir du continent africain qui ne peut plus continuer à suivre moutonnièrement les autres, ni à leur confier son destin, mais doit désormais tracer son propre sillon et prendre ses propres marques et repères, sur le plan de la lutte politique qui doit, d’une part, ouvrir de nouvelles perspectives à nos populations et à notre continent, et sur le terrain des actions concrètes, Comme nous le disions précédemment dans un autre cadre d’échanges, en nous adressant à M. Patrice Talon, le président actuel du Bénin, dans la perspective historique de l’avenir du continent africain qui ne peut plus continuer à suivre moutonnièrement les autres, ni à leur confier son destin, mais doit désormais tracer son propre sillon et prendre ses propres marques et repères, sur le plan de la lutte politique qui doit, d’une part, ouvrir de nouvelles perspectives à nos populations et à notre continent, et sur le terrain des actions concrètes, qui d’autre part, doivent satisfaire leurs besoins légitimes immédiats moraux et matériels, pour que les vaches soient bien gardées, chaque acteur doit non seulement être à la bonne place, mais les choses doivent aussi et surtout être bien expliquées et précisées à tout le monde. Et pour le faire, il faut commencer par dire qu’actuellement, les Africains ont principalement besoin de trois choses qui à notre humble avis traduisent parfaitement bien le souverainisme panafricaniste. Premièrement être eux-mêmes ; deuxièmement, être indépendants au sens noble et propre de ce terme ; et troisièmement être respectés en tant que tels.
Etre nous-mêmes
Après des centaines d’années d’errement qui nous ont été jusqu’à nous conduire contraints et forcés, même sous d’autres cieux, le temps est venu pour nous de revenir à nos fondamentaux et d’être nous-mêmes. C’est la quête de notre propre personnalité qui est désormais l’un des axes principaux de notre combat.
Être nous-mêmes ne voudrait pas dire que l’Afrique doit se renfermer sur elle-même. Berceau de l’Humanité, l’Afrique est une terre d’accueil et d’hospitalité comme elle a l’a toujours été même si à son corps défendant, les choses ont plutôt tourné en mal par la suite pour elle. En effet, malgré ce passé douloureux, l’Afrique n’a pas pour vocation d’être rancunière même vis-à-vis de ses bourreaux d’hier. Au nom de la préservation de l’humanité et de son progrès qu’il ne faut pas uniquement circonscrire à l’aspect matériel des choses, plutôt que de ressasser le passé, elle a choisi d’aller de l’avant. La France, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, et tous les autres pays sont donc naturellement bienvenus au berceau. Mais cette fois, la seule chose que nous voulons qu’on sache est que nous voulons rester nous-mêmes. Nous voulons désormais librement faire nos propres choix de partenaires, de politique de sécurité, d’éducation, de santé, d’économie, de mode de gouvernance, en nous basant sur nos us et coutumes, et en fonction de nos intérêts.
Et on ne pourrait, ne saurait et ne devrait pas nous en vouloir pour une telle affirmation concrète de notre indépendance, puisque les autres ont le droit et en font même autant. Le meilleur exemple pour étayer notre propos : « Le 7 mars 1966, le général de Gaulle, président de la République, informe son homologue américain, le président Lyndon Johnson, que la France a décidé de se retirer du commandement intégré de l’OTAN et de demander, en conséquence, le départ des forces armées américaines et canadiennes installées sur le territoire français … ». C’est cet élan légitime de souverainisme qui doit animer le monde et qui anime désormais l’Afrique.
La notion d’indépendance
https://www.youtube.com/live/UZpTdiqYX1s?si=S7RGneb_UOnpcJgo
La condition humaine et ses nombreux aléas a pendant longtemps conduit l’humanité sur des chantiers et des voies qui ne lui ont pas été bénéfiques absolument. Une période qui entre autres choses a donné lieu à l’esclavage, au colonialisme et au néo-colonialisme dont nous avons fait l’amère expérience pendant plus de quatre cents ans. Le moment est venu de mettre un terme à tout cela, sous toutes ses formes, et de cesser notamment d’être à la remorque de tous les relents d’impérialismes qu’ils soient politiques, économiques ou culturels.
L’Afrique souhaite passer d’une indépendance factice où les chefs d’Etats n’avaient aucune indépendance réelle mais devaient plutôt notamment prêter serment d’allégeance et de fidélité aux pays et cercles ésotériques étrangers.
Etre respectés en tant que tels
https://www.youtube.com/live/BCoa5CuINy4?si=T7AawfFaPQt6CzD1
Après la course au matérialisme qui a permis de faire des progrès dans bien des domaines, le moment est venu de faire la course à l’humanisme. Non plus un humanisme contemplatif mais pratique et actif. En le disant, l’Afrique prend simplement et naturellement ses responsabilités de berceau de l’humanité. Elle rappelle simplement aux sceptiques et dubitatifs qu’elle n’accepte plus d’être considéré comme le berceau de l’humanité et ne pas être respectée en tant que tel. Et ce n’est pas trop demander que de le rappeler aux autres. Pour ce faire, l’Afrique doit aussi continuer à s’élever spirituellement. De mémoire, avant l’arrivée des colons, la gestion de la cité en Afrique était réservée aux initiés. Un retour aux sources doit accompagner cette volonté de responsabilité et de respectabilité.
La rédaction Le 19/09/2023
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