Les concertations nationales et inclusives entre la junte militaire au pouvoir et les acteurs sociopolitiques ont débuté ce mardi 14 septembre 2021. Il s’agit d’une série de rencontres en vue de définir les contours de la transition.
Après avoir fait observer une minute de silence, le président du Comité national pour le rassemblement et le développement s’est exprimé en ces termes. Verbatim
« Lorsque nous avons décidé de prendre nos responsabilités, le premier principe que nous nous sommes imposé, c’est de ne pas répéter les erreurs du passé. C’est toujours dans cette logique que nous avons décidé d’inclure toutes les forces vives de la nation, afin que toutes les décisions qui doivent régir cette nouvelle ère soient prises de façon inclusive et participative.
Dans un premier temps, de rencontrer chacune des composantes de la nation, afin de les écouter, d’entendre les avis des uns et des autres. Et dans un second temps, de collecter et de recueillir toutes les propositions qui vont nous permettre d’aller à bon port.
Cependant, cette démarche ne signifie pas que la porte est ouverte à toutes les confusions, à toutes les bases politiques. Nous n’accepterons aucun débordement, aucun désordre dans les démarches. Nous n’accepterons pas de commettre les mêmes erreurs que nos aînés.
Nous ne tolérerons aucun calendrier, aucun agenda politique individuel dans cette démarche. Nous ne tolérerons aucune exclusion. Nous ne tolérerons aucun calcul politique individuel ou partisan. Nous ne tolérerons aucune stratégie partisane. Le seul calendrier qui vaille est celui du peuple de Guinée qui a tant souffert.
Vous ne devez pas ignorer ni oublier que si nous en sommes encore, en 2021, à vouloir tout reprendre à zéro pour notre pays, c’est en grande partie parce que nous de l’Armée et vous les élites (intellectuels, politiciens, hauts cadres) avons échoué depuis des années, c’est parce que nous avons toujours mis devant nos intérêts individuels au dépens de l’intérêt de la nation et du peuple de Guinée. Cette erreur ne se reproduira plus (…) ».
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Alseny Baldé depuis Conakry
