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Jamais plus, n’insultons notre avenir !

Jamais plus, n’insultons notre avenir !
Avec le recul du temps, ce qui est désormais sûr pour ceux qui comme nous, essayent de se projeter, c’est que la femme ou l’homme qui sera choisi dans l’avenir pour présider aux destinées du Cameroun, ne devra plus être une Camerounaise ou un Camerounais ordinaire que l’on aura simplement paré des atours et des oripeaux de chef de l’Etat. Il faudra en effet absolument éviter que ne se reproduise l’erreur commise en 1982 où d’une part, la seule fidélité à un homme, le défunt Ahmadou Ahidjo, ou bien d’autre part, les seuls desiderata de « l’ex-puissance » coloniale, semblent avoir été les déterminants qui ont fait choisir Paul Biya, l’actuel locataire du palais national d’Etoudi.
Le prochain président du Cameroun, après ce que nous vivons pendant ces trente-huit dernières années, s’il ne peut avoir toutes les qualités idéales que nous devrions désormais attendre de celui qui aura notre destinée entre les mains, devra au moins remplir les trois conditions suivantes :
Premièrement, il devra être très éclairé, c’est-à-dire avoir une réelle conscience des enjeux géopolitiques internationaux, et surtout et notamment, des transformations sociales et politiques dont l’Afrique en général et le Cameroun ont besoin pour exister par eux-mêmes et d’abord pour eux-mêmes.
Deuxièmement, il devra être un homme résolu et courageux ayant et attestant en plus, d’un savoir-faire politique et organisationnel avéré et non supposé.
Troisièmement, il devra absolument être un patriote car, cette qualité lui permettra d’avoir un sens aigu des intérêts moraux et matériels du Cameroun et de ses populations, et surtout de les défendre à n’importe quel prix.
En effet, la remise à niveau d’un pays délabré comme l’est malheureusement le nôtre à présent, devra nécessairement courir pendant une période d’exception qui durera le cours d’un mandat de cinq ans. Et cette transition devra avoir pour seule tâche de refondre et de refonder les institutions du pays en répondant aux trois questions centrales suivantes : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Et où allons-nous ?
En effet, il faut qu’on arrête de naviguer à vue comme on le fait malheureusement depuis 1960 sans connaissance de la destination finale. Il faut enfin, soixante ans après la proclamation de l’indépendance, ouvrir des perspectives réellement et authentiquement historiques à notre pays et à ses populations.

Jean-Pierre Djemba, le 5 juin 2020

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