Source: Sputnik france
L’armée algérienne a fermement réfuté «les allégations tendancieuses» faisant état d’une incursion de ses éléments dans la région malienne d’In Khalil, à la frontière sud de l’Algérie, informe un communiqué du ministère de la Défense, dont Sputnik a eu une copie. Il s’agit seulement «de travaux de vérification des bornes» du tracé frontalier.
Le ministère algérien de la Défense nationale a démenti ce lundi 5 octobre les informations faisant état d’une incursion d’éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans le territoire de la très sensible région frontalière avec le Mali, In Khalil, indique un communiqué dont Sputnik s’est procuré une copie.© SPUTNIK . MIKHAIL VOSKRESENSKYL’armée de terre algérienne aurait reçu 60 véhicules de combat russes Terminator-2«Suite à certaines allégations formulées par des parties maliennes et reprises par certains médias maliens, faisant état d’une prétendue présence des éléments de l’ANP dans la localité frontalière malienne d’In Khalil et qu’une partie du territoire malien a été annexée par l’armée algérienne, le ministère de la Défense nationale tient à apporter un démenti formel à ces allégations tendancieuses», affirme la note.
Dans le même sens, le communiqué explique que ces accusations ont été suscitées par «une mission technique conduite par des experts relevant du service géographique et de télédétection de l’ANP accompagnés par un détachement de sécurisation et de protection».
Cette mission, achevée le 21 septembre sans enregistrer le moindre incident, avait pour objectif «d’effectuer des travaux de vérification des bornes du tracé frontalier algéro-malien et à proximité de la localité frontalière malienne d’In Khalil», ajoute le ministère.© SPUTNIK .La France perd la gestion du métro d’Alger au profit d’une société 100% algérienneEn conclusion, la note rappelle que «l’Algérie, qui a toujours veillé à la sécurisation de ses frontières nationales, notamment à l’ombre du climat d’instabilité prévalant dans la région du Sahel, réitère son total engagement à respecter la souveraineté des États et le principe de l’intangibilité des frontières, notamment avec un pays frère en l’occurrence le Mali».
En février 2013, dans le cadre de l’opération française Serval, des avions ont bombardé un convoi armé qui s’apprêtait à prendre la petite ville d’In Khalil, à la frontière avec l’Algérie, devenue depuis les années 2000 une plaque tournante de toutes sortes de trafic, dont armes et drogue. La raison officielle avancée était la présence d’éléments djihadistes dans le convoi.
Échappant au contrôle de l’État central malien, In Khalil a peu à peu suscité une rivalité entre plusieurs réseaux distincts sur le plan communautaire, qui se sont affiliés à des groupes armés lors de la rébellion de 2012 et se sont affrontés.© CC BY-SA 2.0 / YAIR ARONSHTAM / WHEAT FIELDL’Algérie ouvre son marché du blé à la concurrence russe, quels risques pour les producteurs français?En effet, le manque de stabilité à In Khalil a envenimé les relations entre groupes armés, en particulier entre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), provoquant des tensions et des affrontements localisés.
En 2014 et 2015, des négociations de paix ont eu lieu à Alger entre l’État malien et la Coordination des mouvements de l’Azawad, aboutissant à la signature d’un accord de paix en mai et juin 2015.
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