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Le Constat

Le Japon, la Finlande, l’Islande, l’Inde et la Chine font partie des pays dont je regarde attentivement le fonctionnement des appareils d’État en général, et en particulier l’articulation des institutions.

L’observation

Dans ces pays, ce qui me frappe toujours, c’est le lien organique pleinement et concrètement assumé, qu’il y a entre, d’une part, la superstructure politique et administrative, et d’autre part, le pays réel et profond.

Il y a comme une symbiose entre ces différents éléments. Et ceci explique probablement pourquoi, dans ces pays, les populations attestent d’une remarquable capacité de vivre de manière satisfaisante dans un environnement pourtant réellement difficile.

L’Islande est soumise de façon récurrente aux phénomènes volcaniques. Elle est en permanence sous l’influence des vents océaniques et de l’air polaire et, dans les endroits où il y fait moins froid, quand il fait beau, la température est en moyenne à 5 degré Celsius. La Finlande dont je vous passe les détails géographiques et physiques n’est pas mieux lotie avec le quart de son territoire situé au-delà du cercle polaire.

Le Japon d’ailleurs non plus. Ce pays volcanique qui est constamment soumis aux tremblements de terre et où la montagne domlne, mais dont la prospérité de l’économie qui est au troisième rang mondial, ne doit rien aux conditions offertes naturellement par le milieu. Pas de bois précieux, pas d’or, pas de Coltrane, pas de diamants, pas de pétrole. On pourrait allonger indéfiniment cette liste.

Dans ces trois pays de l’extrême, on vit pourtant mieux qu’aux USA et en Europe occidentale. Il y a un compatriote, Charles Soh, pour ne pas le citer, qui a vécu en Finlande, et qui me l’a dit. Et puis il y a ce que les télévisions en montrent, et ce que les livres en disent. Et si la télévision camerounaise pouvait s’y rendre elle nous ferait elle aussi voir la qualité de vie des populations de ces pays qui sont pourtant, à cause des éléments naturels, des contrées biologiquement hostiles à l’homme. Les ayant alors vus de nos yeux, peut-être alors pourrions-nous commencer à comprendre que nous ne devons d’abord nous en prendre qu’à nous-mêmes, au sujet de nos turpitudes et de notre retard caractérisé.


Jean-Pierre Djemba
pour le https://sillonpanafricain.net

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