Depuis 1948, l’année où l’Union des populations du Cameroun (UPC) a été créée, les forces centrifuges et réactionnaires de notre pays, dont le but était de nous maintenir éternellement sous la férule du colonisateur, entre autres choses ont toujours recouru à l’arme de compromission pour détourner de leur chemin bon nombres de ceux qui s’étaient engagés à servir la cause de l’indépendance véritable. Et elles y sont malheureusement parvenu dans bien des cas au point qu’à nos jours encore, chercher à exposer les gens à un préjudice moral pour les tenir en bride, fait encore et toujours partie de la large panoplie des moyens immoraux qui ont leur faveur et dont les pouvoirs antipatriotiques en place aujourd’hui à la tête de nos pays soi-disant indépendants, se servent encore pour affaiblir et porter de rudes coups au camp des forces patriotiques et nationalistes qui n’ont pas baissé pavillon ni abandonné le combat pour la libération.
Dans nos rangs, le patriotisme, la confiance, la loyauté, l’honnêteté, la rigueur et la fidélité à notre cause, doivent de tout temps être de mise et ne doivent donc pas souffrir de la moindre conjecture. En effet, ces qualités doivent non seulement constituer le socle des valeurs et des principes qui motivent notre action politique dont le but ultime est de construire un pays absolument différent de celui dans lequel à notre corps défendant nous vivons actuellement, mais aussi continuer à être la boussole qui guide les pas de tous ceux qui poursuivent résolument le noble idéal de libérer véritablement le Kamerun et l’Afrique, et qui in fine, aspirent à en faire un grand pays et un continent s’acquittant merveilleusement bien de la mission historique qui est de rendre heureux tous ses habitants.
Dans cette perspective historique, nous devons au demeurant éternellement nous inspirer notamment d’une part, de l’exemple de nos grands précurseurs nationaux, les véritables pères de l’idée de notre indépendance qui reste malheureusement à venir, et qui ont cependant été jusqu’à le payer de leurs vies, et d’autre part, des rares compatriotes encore en vie comme Ngouo Woungly-Massaga, qui leurs sont réellement restés fidèles : Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Félix Moumié, Abel Kingué, Gabriel Abolo, Ossendé Afana, Ndoh Michel.
Jean-Pierre Djemba
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