L’Alliance des États du Sahel (AES) est confrontée à une insécurité permanente, avec une recrudescence d’attaques terroristes qui menacent la stabilité de la région. Les récents événements au Mali, au Burkina Faso et au Niger sont particulièrement préoccupants, avec des attaques meurtrières qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.
Une situation alarmante
Le 26 août, le Burkina Faso a subi l’attaque la plus meurtrière de son histoire, avec au moins 100 civils tués à Barsologho. Des assaillants djihadistes ont tiré sans sommation sur des hommes qui tentaient de sécuriser leur territoire. Cette attaque a été confirmée par les médias tels que Le Monde, RFI et France 24.
Au Niger, au moins douze militaires ont été tués dans trois attaques séparées les 19 septembre et 14 août. L’armée nigérienne a déclaré la mort d’au moins 15 civils près de la ville de Méhana, zone dite des trois frontières reliant le Mali, le Niger et le Burkina-Faso.
Au Mali, plus de 70 personnes ont été tuées lors d’une attaque djihadiste le 17 septembre à Bamako. Une école de gendarmerie et une base militaire située à l’aéroport de Bamako ont été attaquées par le JNIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), lié à Al-Qaïda.
Causes profondes de l’insécurité
Les spécialistes s’accordent sur les points communs qui motivent ces attaques, notamment la pauvreté, l’instabilité politique, la corruption systémique, l’extrémisme violent et les dilemmes du développement démocratique. Les récents chocs mondiaux tels que la pandémie de Covid-19, le changement climatique et la récession économique mondiale n’ont fait qu’intensifier les problèmes de la région.
Acteurs impliqués
Les assaillants sont en majorité des jeunes Africains, souvent au chômage, qui sont équipés et financés par des forces tapies dans l’ombre. Il est fort à parier que ce sont les puissances occidentales qui sont à la manœuvre, cherchant à déstabiliser les États de la région pour protéger leurs intérêts économiques et stratégiques.
Une stratégie délibérée de déstabilisation
Ces attaques sont organisées et financées pour créer la psychose, la panique, éloigner les leaders et les citoyens du principal centre d’intérêt qui est l’amélioration de leur niveau de vie. Les africains doivent cesser d’être des vecteurs de destruction de leurs pays.
Solutions pour les États de l’AES
Pour lutter contre l’insécurité, les États de l’AES doivent :
- Multiplier les renseignements pour identifier les cellules de recrutement et les réseaux de financement des groupes terroristes
- Développer des initiatives économiques pour créer des emplois et réduire la pauvreté
- Réformer les programmes scolaires pour les adapter à la culture et à l’environnement local
- Préférer les options de transfert de compétence pour développer les capacités locales
- Développer la coopération régionale pour lutter contre le terrorisme
Un appel à l’action
Les chefs d’État de ces différents pays doivent prendre des mesures concertées pour lutter contre l’insécurité et protéger leur souveraineté. La décision de se doter à court et à moyen terme de deux satellites pour les États de l’AES est une très bonne résolution.
La recolonisation a commencé
Le ton a été donné par les Américains : ils seront aussi présents partout où les Russes sont. Ils négocient officiellement pour se réinstaller.
La rédaction