Le Mali est en proie à une crise politique sans précédent. Le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a récemment dénoncé les pratiques autoritaires de la junte militaire au pouvoir, dirigée par le président de la transition, Assimi Goïta. Cette rupture ouverte entre les deux hommes a provoqué un séisme dans la classe politique malienne.
Choguel Kokalla Maïga, qui avait été nommé premier ministre par le président de la transition après le coup d’État de 2021, a progressivement perdu de son influence au sein du gouvernement. Ses relations avec Assimi Goïta se sont détériorées, et il n’est plus consulté sur les décisions importantes. Cette marginalisation a conduit Maïga à dénoncer publiquement les pratiques autoritaires de la junte.
Dans un discours fleuve prononcé à Bamako à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la reprise de Kidal aux rebelles Touaregs, Choguel Kokalla Maïga a dénoncé l’opacité totale autour du calendrier de la transition. Il a également regretté que les élections aient été reportées sine die sans débat au sein du gouvernement. Ces déclarations ont provoqué un tollé dans la classe politique malienne, et les soutiens de la junte ont exigé sa démission.
Les analystes politiques sont divisés sur les motivations de Choguel Kokalla Maïga. Certains estiment qu’il cherche à marquer les esprits avant un limogeage attendu, tandis que d’autres croient qu’il agit en « poisson pilote » pour le ministre de la Défense, Sadio Camara, qui viserait le trône d’Assimi Goïta. Quoi qu’il en soit, il est clair que le jeu politique malien est devenu de plus en plus complexe et volatile.
La transition politique au Mali est en train de dérailler. La junte militaire au pouvoir semble déterminée à conserver le pouvoir, et les pratiques autoritaires se multiplient. La rupture entre Choguel Kokalla Maïga et Assimi Goïta est un symptôme de cette crise politique. Il est urgent que les acteurs politiques maliens trouvent un accord pour sortir le pays de cette impasse.
L’armée malienne joue un rôle fondamental dans la crise politique actuelle. Les militaires ont toujours été des acteurs importants dans la vie politique malienne, et leur influence s’est renforcée depuis le coup d’État de 2021. Cependant, leur volonté de conserver le pouvoir est un obstacle majeur à la transition démocratique.
La nécessité d’une rupture avec l’ancien régime
Pour réussir la transition, il est nécessaire de rompre avec l’ancien régime. Cela signifie que les acteurs politiques maliens doivent s’engager à respecter les règles démocratiques et à renoncer aux pratiques autoritaires. La rupture entre Choguel Kokalla Maïga et Assimi Goïta est un signal d’alarme qui doit pousser les acteurs politiques à réfléchir sur l’avenir du pays.
Découvrez comment le panafricanisme souverainiste peut transformer l'Afrique en un espace politique et économique puissant,…
L'Afrique noire doit cesser naïvement de continuer à penser que son destin dépend de la…
Le parti PASTEF, mené par Ousmane Sonko, a remporté une victoire écrasante aux élections législatives…
"La présence économique libanaise en Côte d'Ivoire est une réalité qui remonte à plusieurs décennies.…
Par Joel TCHASSOMPour le Sillonpanafricain.net Présentation du contexte : réélection de Donald Trump et ses…
Le Tchad est plongé dans une crise politique et économique sans précédent. Depuis l'assassinat du…