Par Joël TCHASSOM pour le Sillon Panafricain
Introduction
Le communiqué final de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a une nouvelle fois mis en exergue le dilemme auquel sont confrontés les dirigeants africains face à la question monétaire. Au lieu de saisir cette opportunité pour se débarrasser du franc CFA, vestige d’un système colonial désuet, les leaders de la CEMAC ont préféré réaffirmer leur attachement à cette monnaie qui entrave depuis des décennies le développement économique et l’émancipation des États africains. Cette position conservatrice trahit les aspirations panafricanistes qui placent la souveraineté monétaire au cœur de la construction d’une Afrique libre, prospère et maîtresse de son destin.
Franc CFA, le carcan néocolonial qui perdure
En maintenant le franc CFA, les dirigeants de la CEMAC ont une fois de plus démontré leur incapacité, voire leur réticence, à rompre les chaînes de la dépendance économique et politique vis-à-vis de la France. Ils se comportent en véritables « nègres de salon », c’est-à-dire des leaders qui privilégient leurs propres intérêts et ceux de l’ancienne puissance coloniale au détriment des aspirations légitimes de leurs peuples. Cette attitude est d’autant plus regrettable que le franc CFA a largement fait la preuve de son inefficacité et de ses effets néfastes sur les économies africaines, les empêchant de s’industrialiser et de se développer de manière autonome.
Construire un nouveau paradigme panafricain
Face à cette trahison des idéaux panafricanistes, les sociétés civiles africaines doivent se mobiliser pour exiger une véritable souveraineté monétaire. Cela passe par la mise en place de systèmes financiers et monétaires indépendants, capables de soutenir les efforts d’industrialisation et de développement endogène. C’est à ce prix que les États africains pourront s’affranchir de la tutelle française et s’engager dans la construction d’un nouvel ordre géopolitique, fondé sur la coopération Sud-Sud et la défense des intérêts des peuples. Cette transition paradigmatique permettra de forger un nouveau narratif panafricain, porteur d’espoir et de perspectives pour les générations futures.
Vers une transition générationnelle et idéologique
Les dirigeants de la CEMAC ont une nouvelle fois manqué l’occasion de faire preuve de courage politique et de vision stratégique. Il est grand temps que les sociétés civiles africaines prennent les choses en main pour faire émerger une nouvelle génération de leaders, résolument engagés dans la voie de l’émancipation économique et politique de l’Afrique. Seule cette transition générationnelle et idéologique permettra de réaliser les aspirations panafricanistes et de bâtir une Afrique souveraine, prospère et respectée sur la scène internationale.
Conclusion
Face à l’immobilisme et au manque de volonté politique de certains dirigeants africains, les peuples du continent doivent se mobiliser pour exiger des changements concrets et tangibles. La souveraineté monétaire doit devenir le pilier d’une nouvelle ère de développement et d’indépendance pour l’Afrique. C’est à cette condition que le rêve panafricain pourra enfin se concrétiser et permettre à notre continent de rayonner sur la scène mondiale.
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