Ils l’ont accusée lundi de vouloir « intervenir militairement », ce qu’a démenti la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a souligné l’extrême vigilance de Paris pour la sécurité des ressortissants français.
S’exprimant sur RTL, elle a indiqué que les quelque 500 à 600 ressortissants français au Niger ont « tous été contactés ».
Lundi soir, Ouagadougou et Bamako ont affirmé que toute intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum serait considérée « comme une déclaration de guerre » à leurs deux pays et « entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».
Ils ont ajouté, dans un communiqué commun, qu’ils « refusent d’appliquer » les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » décidées par la Cédéao à Abuja.
Dans un communiqué séparé, la Guinée dont le gouvernent est également issu d’un coup d’État, « exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la Cédéao, y compris une intervention militaire » et « a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu’il considère illégitimes et inhumaines ». Conakry « enjoint la Cédéao de reconsidérer sa position ».
À Niamey, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l’Assemblée nationale, a constaté le correspondant d’Anadolu.
« Vive l’armée nigérienne », « A bas la France »… Tels étaient, entre autres, les slogans que scandaient les manifestants qui ont également appelé les militaires à prendre le temps nécessaire pour organiser de nouvelles élections.
Barkhane, Minusma, Cédéao et toutes autres institutions étrangères et interventionnistes doivent plier bagage, l’ère colonialiste est terminée.
La rédaction
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