CHRONIQUES

Procès de Soro et Cie: les avocats de la défense claquent la porte.

Le dispositif sécuritaire dissuasif était visible aux abords du Palais de justice du Plateau et à l’intérieur à Abidjan, le mercredi 26 mai 2021, à la faveur de la reprise du procès de Guillaume Soro et dix-neuf (19) de ses proches pour « complot », « diffusion de fausses nouvelles », entre autres.

Des avocats se retirent

A la surprise des parties prenantes et des populations qui ont envahi le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, le procès s’est ouvert sur un désaccord entre l’accusation et la défense dont des avocats ont claqué la porte. Ils justifient cette colère par le fait que toutes les pièces du dossier ne leur auraient pas été mises à disposition, même si le 19 mai 2021, une semaine supplémentaire leur a été accordée pour avoir accès à certaines pièces importantes.

Il y manquait justement l’enregistrement sonore de sept minutes d’un échange du président de Générations et peuples solidaires (Gps), Guillaume Soro, et un interlocuteur, l’une des pièces essentielles du dossier, déjà présentée en décembre 2019 par le procureur de la République, Adou Richard Christophe. D’où leur décision de se déporter. Toutefois, les prochaines audiences se tiendront en présence des avocats de la défense, selon des sources proches du dossier que le Sillon panafricain a pu contacter.
Pour cette deuxième journée d’audience pour les Pro-Soro, Alain Lobognon, ex-député de Fresco et bras droit de Guillaume Soro, qui a récemment décidé de mettre fin à son engagement au sein du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (Mvci), pour disposer de sa totale liberté et « comparaître affublé d’aucune appartenance politique », a fait savoir que les charges de l’accusation sont injustifiées et tiennent plus du « mensonge ».

Après plus de 3 heures d’audience, au cours desquelles l’enregistrement audio a été entendu, les accusés ont été évacués de la salle pour entendre le président du (Mvci), Sékongo Félicien, tout seul. Assisté de son avocat, Me Souleymane Sakho, il a, à son tour, nié les charges qui lui sont reprochées. Cet avocat a fustigé la vacuité du dossier de son client et plaidé pour sa libération.
L’audience se poursuit le jeudi 27 mai 2021, avec la comparution des autres accusés.


M’BRA Konan
pour www.sillonpanafricain.net

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