La République démocratique du Congo (RDC) en Afrique centrale continue à se préparer petit à petit pour les élections présidentielles et législatives qui devront, constitutionnellement, se dérouler en 20223. Les jours se passent et le moment se pointe déjà à l’horizon.
C’est dans cette logique que l’Assemblée nationale s’évertue d’examiner et de réviser la loi électorale afin d’apporter des innovations et écarter ce qui était considéré comme « erreurs » lors des élections précédentes.
La première séance en plénière a eu lieu jeudi, 14 avril dernier. Une séance électrique car les députés du Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila ont claqué la porte en dénonçant ce qu’ils appellent « Dérives dictatoriales orchestrées par Christophe Mboso, président de l’assemblée nationale ».
Face à cette tension, Christrophe Mboso a renvoyé la plénière au mercredi, 20 avril prochain.
Ce sera la quatrième fois que la loi électorale de 2006 va connaitre des modifications, après celles de 2011, 2015 et de 2018.
Quelques points doivent impérativement être traités en plénière, à savoir : la possibilité de publier les résultats dans chaque circonscription électorale après le vote ; l’obligation de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote et de les mettre sur le site internet de la CENI ; et l’obligation de fournir les procès-verbaux aux témoins des partis ou regroupements politiques.
Parmi les réformes attendues de cette loi électorale, l’on voudrait voir, par exemple, la question de la représentativité de la femme, de la suppression du seuil électoral, du retour de la présidentielle à deux tours, de l’interdiction des suppléants membres de famille de l’élu ; mais également l’épineuse question de la suppression ou non des assemblées provinciales et de l’élection des gouverneurs de provinces au suffrage direct.
« Le destin de futures élections est donc entre les mains des députés. Cela dépend de la mauvaise ou bonne loi électorale qu’ils offriront à la Commission électorale nationale indépendante », déclare Binjamin Muntu, un des activistes des droits humains en RDC.
par Badylon Kawanda Bakiman.
pour le sillonpanafricain