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Spiritualité: Une thèse sur l’origine des BAMILEKES du Cameroun

L’expression « Medu Neter » en Medu MBa , réécrit avec le son et syllabe gutturaux donne ceci : « Me’djoup », pour Medu ; et « N’ta’h » pour « Neter » qui signifie en Bamiléké : « Je dis la Sagesse ou les paroles de sagesse, les paroles du sage », donc les paroles du Dieu de la sagesse Ptah. On retrouve donc ici la même explication, fonction sémantique et symbolique de ce mot en Bamiléké.

En linguistique un mot peut revêtir plusieurs significations : la signification figurative, la signification littérale, la signification communautaire et le double entendre. Un même mot peut donc avoir plusieurs significations ou sens selon le contexte dans lequel on l’utilise. La signification littérale d’un mot est le sens son par son de ce mot. Elle permet de voir à travers elle, le mode de pensée, la psychologie et la sagesse du peuple qui parle cette langue. Elle est plus riche en enseignements, elle est plus importante que la signification figurative qui évacue tout ce qui est « mode de pensée ». Elle confirme souvent la signification figurative.

Le double entendre est la caractéristique fondamentale du Medu Neter (l’égyptien ancien). En quelque sorte un mot a toujours plusieurs significations comme c’est le cas dans la langue bamiléké. Il a donc une signification sémantique, figurative, littérale et symbolique. Le double entendre et la signification littérale sont les approches les plus importantes dans l’interprétation des hiéroglyphes; les égyptiens anciens parlaient en paraboles.

Ils utilisaient des images et symboles pour s’exprimer, comme on le fait dans le Bamiléké et les autres langues africaines. Ainsi les langues africaines ont été translittérées dans leurs écritures et phonétiques à travers le prisme des langues européennes. La translittération a donc supprimé ou modifié les sons gutturaux qui existent dans les langues africaines et sont absents dans les langues occidentales. L’expression « Medu Neter » en Medu MBa , réécrit avec le son et syllabe gutturaux donne ceci : « Me’djoup », pour Medu ; et « N’ta’h » pour « Neter » qui signifie en Bamiléké : « Je dis la Sagesse ou les paroles de sagesse, les paroles du sage », donc les paroles du Dieu de la sagesse Ptah. On retrouve donc ici la même explication, fonction sémantique et symbolique de ce mot en Bamiléké.

L’auteur vous livre ici quelques mots choisis pour attester de la parenté génétique et linguistique des deux langues. Puis d’interroger leur culture et langue pour se découvrir, se révéler et en connaître son essence, sur la nécessité pour le peuple africain de se prendre en main, d’écrire et réécrire lui- même son histoire.

MAAT Maunlana Karenga, dans son livre « Selection from Husia, Sacred wisdom of Ancient Egypt », p 29 :En page 29, le mot Maat est expliqué ainsi : «…Maat était la fondation de l’ordre naturel et social. Son concept de base est ce qui est juste dans son essence, et vertueux dans sa nature (ce qui rend l’ordre social juste) dans la société humaine ». En page 39, il y a une autre explication du mot Maat : « la Maat est magnifique, ces valeurs ont perduré et sont restées inchangées et inégalées depuis le temps de son créateur…

ceux qui violent ses lois sont punis….Elle conduit à l’excellence morale… »Pour résumer , la Maat est une série de lois et règles basée sur ce qui est juste et droit. Ces lois établissaient une série de comportements et de conduites qualifiée de juste, que les égyptiens anciens devraient suivre afin d’avoir l’ordre, la paix et l’abondance au sein de leur société. Ainsi Maat signifie le meilleur comportement social. La signification de « Maat » est restée la même en bamiléké, langue descendante des ancêtres ancien -égyptiens. Maat en bamiléké veut dire : comportement social, caractère d’un individu, état moral.

HEKA

Lucia Ghalin dans son livre « Egypt God Myths and Religion », p 32, le mot « heka  » a pour signification figurative, heka = magie ou énergie divine. Nous savons que dans le mot « heka », la lettre « e » a été ajoutée par convention internationale de phonétique concernant les hiéroglyphes, afin de permettre de prononcer les « difficiles mots ancien égyptiens ». Ainsi « HEKA » peut être écrit « HKA ».Ce mot a survécu dans la langue ancienne égyptienne bamiléké.

Le son « H » s’il est prononcé comme une semi-voyelle, semi- consonne peut devenir « Hu» ou « Hou ».« Hou » veut dire en bamiléké : les choses, ou les plantes ou feuilles médicinales.« Ka » veut dire la magie. Ainsi signification littérale du mot heka, « Hka, Hou’ka’ » équivaut à : les herbes ou plantes magiques, ou les choses magiques ou les choses de la magie, ou les ingrédients magiques. Ici encore la traduction littérale apporte plus d’informations que la signification figurative.

MOSES ou MOISE Dans le livre de Ruth Antelme & Stéphane Rossini dont le titre est « Hieroglyphies Handbook », p. 9, le mot « moses » est défini littéralement comme, Moses ( Moise en français ) signifiant être né, ou donner naissance. En Bamiléké, le mot « moses » signifie son par son, « Mo » enfant, « Se » ou « Ze » = donner naissance. L’autre double signification du mot « Se » ou « Ze » est : l’eau. Le son « Se » ou « Ze » doit être prononcé avec un léger accent. « Se’ » = l’eau ou « shi’ » =l’eau. La signification littérale mis ensemble avec le mot « moses, (moise) », dans la langue bamiléké- ancienne égyptienne, « mose »= un enfant né dans l’eau ou un enfant de l ‘eau.

La signification littérale correspond à l’histoire de Moise, trouvé dans une corbeille, flottant sur le Nil par la fille du pharaon. La signification littérale bamiléké apporte plus d’informations. ABRAHAM Dans Genèse, livre de la Bible, chapitre 12 verset 10, le nom de Abraham est écrit Abram : « Ainsi Abram est descendu en Egypte….. ». Au chapitre 17, du même livre, verset 5 à 6, il est écrit que Dieu a changé aussi le nom d’ Abram. Il a changé le nom d’ Abram en «Abraham ». Dieu a dit dans le verset 5 à 6 : « … Désormais ton nom ne seras plus Abram (Père éminent) mais Abraham (Père de la multitude), car je ferais de toi le père d’une multitude de peuples. »Ainsi le mot « Abraham » veut dire le père de la multitude.

La signification littérale de ce mot en langue Bamiléké ancien égyptien-hebreu est la suivante après avoir écrit le mot Abraham en phonétique gutturale :Nbr’Ha’m ou Br’ha’M. Son par son, Nbr’ : le premier, ce qui est devant, Ha’m : le nombre 10, figurativement milliers, plusieurs, incomptable. Mis ensemble, la signification littérale son par son donne ceci. « Abraham= Nbr’Ha’M » :Le premier des dix (10) ou le premier parmi plusieurs, ou le premier parmi les milliers, ou le premier parmi la multitude. La signification littérale en Bamiléké concorde avec la signification figurative.

DJEHUTI

Dans le livre intitulé « Ancient Egypt » écrit par David P. Silverman, à la page 219, il nous parle du mot « Djehuti ». Djehuti était le nom du Dieu de la connaissance, de l’écriture, et de la haute sagesse. Son autre nom est : THOT. PTAH ou N’ta’h est aussi son nom, de même que DJEHUTI .Mais, à la lumière de la langue Bamiléké, nous pensons que, Djehuti est « plus » un adjectif qualificatif des qualités de Dieu, nous allons l’expliquer. Ainsi donc, Thot ou Djehuti a inventé l’écriture, la littérature, et tout ce que l’on possède  comme connaissance, sagesse, tout ce qui relève de l’invention et de la création. C’est donc le Dieu, le grand Dieu tout puissant de l’esprit de création. La définition littérale son par son de l’adjectif qualificatif, du nom « Djehuti », dans la langue ancienne égyptienne qu’est le Bamiléké, est la suivante: Djehuti : Celui qui voit leschoses au CINQUIEME (5) degré. Ou bien celui qui voit les choses à un échelon au dessus du commun. La définition son par son dans la langue Bamiléké -Egyptienne -Hébraïque est la suivante :Dj’e=Voir. Hu’=Les choses. Ti= le chiffre cinq, (5); ou bien Beaucoup. Ti=5, beaucoup, exceptionnel.

Le chiffre CINQ est intéressant dans cette qualification de Dieu. Ce n’est pas un hasard, et cela signifie voir au-dessus du sens commun. Nous savons que les quatre éléments, AIR, FEU, TERRE, EAU enseignés et répandus par les grecs étaient en fait une connaissance  qu’ils avaient reçus de l’Egypte antique où ils étaient allés s’instruire dans l’école des mystères des anciens Egyptiens et qu’ils ont copiés. Ces quatre éléments AIR, FEU, TERRE, EAU, étaient des éléments à partir desquels Tout était créé. Il y a un cinquième élément que seul Dieu peut voir, et que le commun des mortels ne peut voir. Ceci fait apparaître la fonction et la mission de Djehuti à travers son nom, ceci rappelle et atteste de l’importance que revêtait le nom d’une personne dans notre civilisation africaine antique de la vallée du Nil.

Conclusion.Si la langue Bamileke est héritière du Medu Neter, on peut raisonnablement en conclure que les Bamilékés sont venus d’Egypte.

Source: https://nuficameroun.org/
Pour le Sillonpanafricain,

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