« Mais nous, nous sommes le Mali. »
Au mondial de football des jeunes de moins de 17 ans qui vient de se dérouler en Indonésie, et où l’un des deux matchs de demie-finale a opposé l’équipe de France à celle du Mali, c’est la répartie d’un joueur du pays de Soundiata Keita et de Samory Touré à un journaliste qui manifestement sans le savoir, était dans les schèmes éculés du temps béni de la néo-colonisation où le néo-colonisé était bourré de complexe, et baissait pavillon avant même d’avoir affronté sur le gazon une équipe occidentale. En effet, ce dernier pensant probablement qu’on pouvait encore vendre les plumes des aigles cadets du Mali avant d’avoir abattu l’oiseau royal, s’était lancé dans un discours qui semblait a priori donner raison au coq français à l’issue du match bien avant qu’il ne soit joué. Une repartie qui avait tout son sens au regard de ce qui se passe actuellement entre le Mali et la France, était contrairement aux apparences loin de n’être que footballistique, mais qui attestait plutôt que le sport est dans bien des cas, la continuation de la politique sur d’autres terrains.
En effet, en Afrique francophone, depuis que les éléments patriotes de son armée ont pris sur eux de redorer le blason de la politique nationaliste du pays, le Mali se distingue à un point tel que même si comparaison n’est pas raison, on peut dire que ne fait pas comme ce grand pays d’Afrique noire francophone qui veut, mais seulement qui peut le prouver à travers des actes tels que la reconquête récente de Kidal qui était pendant plus d’une décennie demeurée un bastion des forces terroristes séparatistes. Et dans la même veine, on pourrait même encore ajouter à ce sujet que fait très rare sur le continent où l’on est plus habitué à ce que les bouleversements politiques soient uniquement motivés par l’ambition des individus inconsistants manipulés par des puissances étrangères qui ont toujours leurs propres agendas, quand ils ne seraient tout simplement pas mus par la volonté de satisfaire les besoins bassement physiologiques de ces pauvres hères, les autorités de la transition malienne, en toute connaissance de cause ont plutôt elles mis la barre au niveau de l’accomplissement du destin national historique de leur pays.
C’est dans cette perspective qu’entre autres choses, Bamako a pris froidement et lucidement la décision de larguer désormais les amarres qui continuaient à l’attacher à la Francafrique, pour prendre le large en direction de sa destinée historique.
Et en revenant au football, à l’issue du derby de la demie finale du mondial des moins de 17 ans, bien que le Mali ait perdu sur un score de 2 buts contre 1, ses représentants sont loin d’avoir démérité. Les couleurs du pays de Soundiata Keita et de Samory Touré ont été dignement défendus et portés haut par les aiglons puisqu’à la fin de la compétition, les aigles cadets du Mali qui ont battu l’Argentine à l’issue de la petite finale, sont donc montés sur la troisième marche du podium.
Jean-Pierre Djemba
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