La coalition d’opposition et de la société civile Wakit Tama en arabe tchadien (il est temps) a tenté de manifester pour protester contre la gestion du pays par les autorités de transition. Cette nouvelle marche prévues samedi était interdite par les autorités sur l’ensemble du territoire, évoquant ainsi des « risques de troubles à l’ordre public » au regard de la dernière marche du 2 octobre. Vu les dispositifs sécuritaires à travers la ville, la dite marche pacifique n’a pas pu avoir lieu comme prévue
À la veille de cette journée, les forces de l’ordre constituées de la police et les militaires ont quadrillé les carrefours des quartiers sud de la capitale. C’est dans ce secteur que les militants de la coordination Wakit Tama s’étaient donné rendez-vous pour manifester. Ce sera finalement par nombre réduit et dispersé de personnes que les manifestants ont exprimé leur mécontentement contre les autorités de transition. Quelques pneus brûlés et des coups de sifflets du drapeau de la France brulé par un groupuscule avant que la police n’intervienne pour disperser à coup des grenades lacrymogènes. Dr Masra Succès, président du parti Les Transformateurs, par ailleurs membre de Wakit Tama a declaré qu’au moins 10 sont blessés par des tirs de lacrymogènes et 45 arrestations. Le porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah évoque lui une manifestation qui n’a pas mobilisé de monde. Il a félicite les Tchadiens qui ne sont plus prêts, dit-il, à « suivre des errements de quelques personnes et organisations ». Il faut noter qu’au cours de matinée il y’avait eu de perturbation réseau SMS et internet dans la capitale. C’’est pratiquement vers midi que les réseaux des téléphonies semblent revenir à la normale.
Dimanche très tôt, la résidence de l’opposant tchadien, Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, a été perquisitionné par la police « sous mandat du parquet d’Instance près le Tribunal de grande instance de N’Djamena », a annoncé la direction générale de la police nationale. « L’objectif étant de retirer simplement le drapeau flottant, jugé contraire aux textes de la République », selon la police nationale. La police tchadienne a précisé qu’il est « strictement interdit de faire flotter le drapeau national, symbole de l’État, dans un domicile privé. Le tricolore n’est flottable que devant les Institutions Publiques ».
Jean-Philippe BELEDE à N’Djamena
pour le sillonpanafricain.net
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