A la veille de l’élection présidentielle qui va se tenir au Cameroun en 2025 et surtout pas avant comme le pensent malheureusement à tort certains, les scrutins éponymes du Sénégal et du Tchad qui sont allés jusqu’à leur terme avec des résultats diamétralement opposés, doivent parler au Landerneau politique de notre pays. Il faut d’abord dire que l’élection présidentielle dans notre pays se tiendra au mois d’octobre 2025 et non pas avant comme beaucoup le pensent. Elle se tiendra à date prévue, d’une part, parce qu’entre autres choses, pour les mêmes raisons que le remaniement ministériel que le pays attend depuis 2018 et qui n’arrivera pas, le président Paul Biya n’a plus ni physiquement, ni intellectuellement les moyens d’en décider l’organisation et la tenue hors de la période contraignante constitutionnellement prévue. Et elle se tiendra à date prévue parce que ceux à qui profite cette situation, souhaitent que la suspension de ce temps se prolonge le plus longtemps possible. Et, ils n’ont aucun intérêt à interrompre une période de grâce qui leur profite personnellement. L’élection présidentielle du Sénégal s’est pratiquement déroulée dans les mêmes conditions que celle du Tchad sur le plan de la mobilisation citoyenne et a donné lieu à un résultat qui était conforme à ce que voulait la majorité du peuple sénégalais. Celle du Tchad vient de donner des résultats qui sous toute réserve ne sont objectivement pas conformes à ce que souhaite la majorité des populations du Tchad. La question que le Landerneau politique camerounais doit non seulement se poser mais à laquelle il doit aussi répondre est pourquoi à Dakar et à Ndjamena, alors qu’on était objectivement dans les conditions similaires, les résultats sont opposés ? La réponse est simple. Simplement parce que d’une part, à Dakar, au Sénégal le peuple pleinement conscient des enjeux historiques et patriotiques a froidement décidé de prendre ses responsabilités. Et d’autre part, à Ndjamena au Tchad, une oligarchie consciente de ce qui est en jeu pour ses intérêts de classe a décidé de jouer le va-tout de la conservation du pouvoir d’État. Et dans cette ultime entreprise à haut risque, c’est paradoxalement Saleh Ketzabo et Succès Masra, têtes de file de l’opposition tchadienne qui lui ont facilité les choses. L’on peut dire désormais que n’ayant pas été constante jusqu’au bout, l’opposition non armée tchadienne est désormais à l’article de la mort.
Au Cameroun, les élections municipales, législatives et présidentielles arrivent à grands pas.
Pour des observateurs avertis, celles-ci demeurent une curiosité ; pas de code électoral consensuel, l’organe de contrôle ELECAM est un instrument aux mains des hommes de pouvoir leur permettant tout type de manipulations- corps électoral- résultats des élections et comme si cela ne suffisait pas, les recours sont d’office voués à l’échec : pour les élections de 2018 par exemple, une bonne majorité était « Irrecevable ??? »
Hormis les exemples venus du Sénégal et du Tchad, depuis le début de cette année, et surpris par tout ce qui se passe dans les pays de l’alliance Liptako-Gourma, les camerounais se mettent à rêver… Dopés par les appels incessants leur demandant de reprendre possession de leur pouvoir en se tenant prêts à s’exprimer lors des prochaines échéances, une image vient constamment troubler ce mince espoir : « La victoire volée ». Comment éviter cela aux lendemains des prochaines consultations ?
Selon le calendrier électoral en circulation, pour les élections municipales et législatives la convocation du corps électoral se fera au plus tard le 29 octobre 2024, et les élections auront lieu au plus tard le 28 janvier 2025.
Concernant les élections présidentielles, la convocation du corps électoral se fera du 15 juin au 17 juillet et les élections au plus tard le 16 octobre 2025.
Ce calendrier sera-t-il respecté ? Quels qu’en soient les issues possibles, le peuple doit se tenir prêt.
Au regard de ce qui précède, si les Camerounais souhaitent vivre des lendemains électoraux différents à ce qu’ils ont connu jusqu’aujourd’hui, ils doivent accepter de se discipliner et de respecter scrupuleusement un certain nombre de consignes que nous allons mentionner dans ce passeport. 2024 ou 2025 ? Sauf rebondissement de dernière minute, le corps électoral sera convoqué avant la fin de cette année. Plus d’inscription possible l’année prochaine sur les listes électorales. Les Camerounais n’ont plus que quatre (4) mois pour s’inscrire.
Trois attitudes à observer donc : Avant les élections / le jour de l’élection / Après les élections.
Avant les élections :
Le jour des élections :
Après les élections
Objectif : Il est de l’intérêt de tous les Camerounais de la majorité présidentielle comme de l’opposition que la vérité des urnes soit connue de tous lors des prochaines consultations sinon le Cameroun risque d’entrer dans une période de fortes turbulences qui ne peut qu’aggraver la situation actuelle. Nous devons tout faire pour éviter que ce qui s’est installé progressivement dans le NOSO se généralise dans tout le Cameroun. Ce serait tomber dans le piège d’une recolonisation de Cameroun par les forces tapies dans l’ombre qui n’attendent que cela. A bon entendeur…
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