Politique

Une hécatombe politique au Mali: un Nième coup d’Etat?

Alors que le Mali venait de former un nouveau gouvernement, nous apprenons que le Président par intérim et le Premier ministre avaient été interpellés puis transférés dans une base militaire. on dirait que nous somme face à une hécatombe politique voire un Nième coup d’Etat.

Le Président par intérim et le Premier ministre maliens ont été arrêtés et conduits vers une base militaire, a fait savoir une source à Sputnik.

«Les militaires au Mali ont interpellé le Président par intérim et le Premier ministre du pays et les ont transportés dans la base militaire de Kati, près de la capitale. La garde présidentielle a refusé de protéger le Président et a permis à l’armée de l’emmener», selon la source.

Derrière cette arrestation se tiennent des militaires loyaux au vice-Président, le colonel Assimi Goïta, a-t-elle encore indiqué.

Putsch militaire ou pas ?

Des sources proches du Premier ministre ont confirmé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, ce qui pourrait s’apparenter à un coup de force.

Selon des informations parues précédemment, ces évènements sont survenus quelques heures seulement après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, toujours dominé par les militaires.

Le gouvernement de transition malien a présenté sa démission le 14 mai et le Président par intérim, Bah N’Daw, a chargé le Premier ministre, Moctar Ouane, d’en former un nouveau. Selon un document dont Sputnik a eu connaissance, sur les 25 ministères, la direction de quatre revient aux militaires: ceux de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale et de la Réconciliation nationale.

Bref rappel

Le soulèvement au Mali a débuté le 18 août 2020 dans une base militaire près de la capitale, Bamako. Les rebelles ont annoncé l’arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keïta et du Premier ministre Boubou Cissé. Plus tard, le Président a annoncé sa démission ainsi que la dissolution du Parlement et du gouvernement.

À l’issue de négociations avec les dirigeants politiques et les représentants de la société civile, les militaires ont approuvé le 12 septembre la loi fondamentale et la feuille de route de la transition dans le pays. Il a été décidé que la période de transition durerait 18 mois.

L’ancien ministre de la Défense, le colonel à la retraite Bah N’Daw, a été nommé Président du pays pendant la transition. L’ex-ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, est devenu Premier ministre.

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