par Modeste Dossou.
Les dirigeants des pays membre de la CEDEAO ont décidé de lever les lourdes sanctions imposées au Mali après plusieurs mois de bras de fer. Cette décision pourrait être perçue par les partisans des dirigeants maliens, de victoire face à l’organisation et surtout sur la France.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait imposé des sanctions assez sévères au Mali et à ses dirigeants pour avoir repoussé la date des élections proposée par le bloc après le coup d’État militaire qui a renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita. Ces sanctions ont été subordonnées à de vives critiques de la part de la France qui donnait l’impression « d’ordonner » à la CEDEAO de « punir » le Mali pour n’avoir pas suivi les consignes.
Plusieurs voix s’étaient levées en janvier dernier pour condamner l’attitude de la CEDEAO qui avait semblé répondre aux ordres de Macron en imposant mes sanctions au Mali. Cependant, malgré les nombreuses pressions de la France pour diaboliser les militaires au pouvoir, les attaques directes lancées par certains dirigeants ouest africains comme le Nigérien Mohamed Bazoum ou l’ivoirien Alassane Ouattara, le gouvernement de transition a survécu à la tornade avec le soutien d’une grande partie du peuple malien et des peuples africains.
Près de sept mois après les sanctions, le Mali a réussi l’exploit de tenir bon et même d’améliorer la situation sécuritaire dans le pays avec l’aide de la puissante Russie et autres pays non occidentalisés. Même s’il y a encore beaucoup à faire et que le gouvernement malien n’est pas resté sans commettre des bourdes et des erreurs, il a su avec tact, surmonté les obstacles internes qu’externes afin de continuer à avancer vers un avenir meilleur.
La levée des sanctions de la CEDEAO suppose que cette dernières se retrouvait dos au mur face à un pays qui veut prendre sa destinée en main et se faire accompagner au lieu de se faire diriger à une puissance extérieure qui n’a que des intérêts et non des amis, et une organisation au comportement suspect qui était pourtant sensée être les socle même de l’union des peuples de cette partie de l’Afrique.
La CEDEAO a échoué dans sa stratégie de pression contre le Mali, et par ricochet, la France également a échoué et s’est fait humiliée par un État moins puissant, qu’elle prenait pour sa « chose », son pré carré personnel. L’échec est d’autant plus fort que l’organisation a simplement accepté de se mettre d’accord avec le plan de transition du Burkina Faso et n’ose même pas mettre la pression sur la Guinée.
La suite désormais serait que les autorités maliennes travaillent à tenir leurs promesses et à travailler réellement pour l’amélioration de la vie des maliens qui ont accepté de les suivre dans cette aventure dont l’aboutissement reste incertain.
Le Mali a triomphé pour les peuples ayant le désir de souveraineté, la CEDEAO doit se réinventé pour sortir de l’ancien système de tutorat. On pourrait y croire avec la prise de la présidence par Umaro Ambalo Sissoko, le dirigeant Bissau guinéen qui semble assez intègre.
source : Actu Cameroun
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