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A petites doses, la contrainte de prendre la seringue se précise, au risque de se voir exclu de la sociétél’éditorial du 17 aout 2021Télécharger

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus et ses variants, le directeur de l’Hôpital général de Yaoundé a signé le 12 août 2021 la note de service numéro 1339-021 portant redéploiement interne du personnel, dans la perspective de la 3eme vague covid-19. Vincent de Paul Djientcheu informait donc qu’en raison de la circulation à Douala et à Yaoundé du variant delta du coronavirus, comme notifié au ministre de la Santé par le Centre pasteur du Cameroun, il devait y avoir ’à partir de ce 12 août un redéploiement, et de continuer : « le personnel non vacciné ne pourra plus servir dans les endroits où les patients sont précaires (réanimation, hémodialyse, oncologie, urgence…) A la suite de ce redéploiement, le personnel non vacciné et sans poste de travail ne sera plus admis à l’hôpital général de Yaoundé, mais continuera à percevoir son salaire sans les compléments liés au travail effectif (primes de rendement, transport, garde, astreinte et technicité …) jusqu’à nouvel avis (résolution de la réunion de coordination du 10 août 2021. L’hôpital général de Yaoundé a le devoir de protéger son personnel, les patients et les usagers, j’attache un grand prix à la mise en application de cette note de service. » Cette sortie remet sur la table la question de l’obligation ou pas de se faire vacciner. Certes, le gouvernement Camerounais ne l’a pas encore officiellement rendu obligatoire comme les mesures du 17 mars 2020, mais la note du directeur général de l’hôpital général de Yaoundé est sans équivoque là-dessus pour son personnel. Vaccin ou rien. Ce qui veut simplement dire qu’il est obligatoire.

Obligation subtile

D’après le dictionnaire juridique, « l’Obligation est un terme désignant le lien de droit créé par l’effet de la loi ou par la volonté de celui ou de ceux qui s’engagent en vue de fournir ou de recevoir un bien ou une prestation. Elle peut aussi naître de la promesse d’exécution d’un devoir de conscience envers autrui. Dans le langage courant cette expression est souvent prise comme synonyme de contrat ou de convention. En fait, un contrat est constitué d’un ensemble d’obligations. C’est ainsi que dans la vente, le vendeur s’oblige principalement à livrer la chose vendue et à donner sa garantie dans le cas où, d’une part, l’acquéreur serait inquiété par des tiers qui lui en contesterait la propriété et dans l’hypothèse, d’autre part où apparaîtraient des malfaçons qui la rendraient impropre à l’usage auquel la chose vendue est normalement destinée. De son côté l’acquéreur s’engage à verser le prix et à prendre livraison de la chose qu’il a achetée. » En clair, l’obligation est indiquée au départ, dans une mise en relation ou un contrat. Hors l’obligation de se faire vacciner ni contre le covid 19 ni contre un quelconque virus  ne figurait pas dans le contrat d’engagement du personnel de l’hôpital général. Pour le covid, cela n’était même pas envisageable, à moins que le déclenchement de la pandémie en décembre 2019 n’ait été prévu longtemps à l’avance. Le Directeur général de l’hôpital ne peut donc unilatéralement modifier les termes du contrat en y ajoutant la vaccination anti covid, sans que cela n’entraîne des conséquences sur le plan juridique.

Interdire l’accès au personnel non vacciné et accepter les usagers et les patients sans s’assurer qu’ils le sont aussi, c’est simplement stigmatiser ces derniers, ou plutôt on pourrait dire qu’ils sont simplement des cibles.

Cibles

Plus est, le devoir de protection dont parle le directeur ne saurait n’avoir d’obligation que pour le personnel. Il serait simple pour lui de dire une fois que l’accès dans cette institution hospitalière est interdit à toute personne non vaccinée, usager, patient et personnel, pour être logique. Interdire l’accès au personnel non vacciné et accepter les usagers et les patients sans s’assurer qu’ils le sont aussi, c’est simplement stigmatiser ces derniers, ou plutôt on pourrait dire qu’ils sont simplement des cibles. Autre chose, c’est en avril 2021 que le vaccin contre le coronavirus est devenu effectif, mais depuis mars 2020, ce même personnel, sans vaccin, prenait en charge les patients précaires. Pourquoi aujourd’hui ils sont obligés de se vacciner pour s’occuper des malades qui ne le sont pas forcément ? Comme dit un commentateur français concernant la vaccination obligatoire ou pas, « la liberté va dans les deux sens: elle implique pour les uns de ne pas forcément se faire vacciner et pour les autres de pouvoir se protéger contre une menace et contre l’insouciance des autres. » Pour clore ce débat, le gouvernement n’a qu’à franchir le pas final, puisqu’il va y arriver un jour ou l’autre, celui de rendre obligatoire la vaccination pour tous les citoyens. Une loi ou une décision gouvernementale  dans ce sens règlerait le problème, et couvrirait déjà les dirigeants des structures et leur donnerait les raisons de sanctionner leurs personnels sans courir le risque d’être poursuivis pour modification ou rupture unilatérale des contrats.

C’est dire que chaque secteur est en train d’être touché progressivement, et ailleurs comme au Cameroun, tous les citoyens doivent se préparer à être obligés de se vacciner ou à être exclus de la société. Cela a commencé par les hôpitaux, après suivront les entreprises publiques ou privés, ensuite tous les employeurs à quelque niveau que ce soit, ainsi de suite,

Ailleurs

Ailleurs, les gouvernements sont en train d’avancer à petits pas vers l’obligation de se faire vacciner, en posant les pas les uns après les autres comme le pass sanitaire pour voyager, fréquenter un lieu public, entrer dans un train ou prendre un avion. En France, le président Emmanuel Macron a imposé  depuis le 13 juillet 2021 l’obligation vaccinale aux soignants pour freiner l’épidémie, le même jour le ministre français des Transports Jea-Baptiste Djebbari publiait sur son compte twitter  « À partir de début août, pour prendre l’avion, le TGV, un Intercité ou un car inter-régional, vous devrez présenter une preuve de vaccination ou un test négatif. » C’est dire que chaque secteur est en train d’être touché progressivement, et ailleurs comme au Cameroun, tous les citoyens doivent se préparer à être obligés de se vacciner ou à être exclus de la société. Cela a commencé par les hôpitaux, après suivront les entreprises publiques ou privés, ensuite tous les employeurs à quelque niveau que ce soit, ainsi de suite, et « C’est ainsi que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres ou esclaves, se laisseront marquer du sceau de la bête sur leur main droite ou sur le front. Et personne ne pourra plus acheter ou vendre s’il n’est pas marqué du sceau de la bête, ou de son nom ou du chiffre de son nom. Si vous êtes intelligent, cherchez un peu et devinez à partir du chiffre de la bête. Son chiffre est celui d’une personne et ce chiffre est 666″. Apocalypse chapitre 13, versets 16 à 18.

Que celui qui des oreilles, entende

Roland TSAPI  
pour https://sillonpanafricain.net/

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