Par joel TCHASSOM.
Pour le Sillon Panafricain
2025 est une date charnière selon que l’historicité politique du Cameroun expose une hyper complexification des variables et des enjeux. Le Cameroun a récemment subi une recrudescence de violences multiples, tant d’ordre sécuritaires entre terrorisme et sécession, que politiques entre tribalisme, replis identitaire et ostracisation de certaines communautés, en passant par l’amenuisement toujours plus accentué des libertés humaines et des droits de l’homme.
Fort de cette réalité, à la faveur des joutes électorales à venir alors que 2025 approche à grand pas, l’on est en droit de concilier introspective et prospective pour appréhender les possibilités qui s’offrent au Cameroun, poumon économique de la sous-région de l’Afrique Centrale et véritable atout géostratégique avec son flanc sud-est qui donne sur l’atlantique au-delà des richesses encore quasi inexploitées de son sous-sol.
Quelques faits majeurs à la veille du crépuscule ou de la renaissance !
Le 11 février 2024, lors des célébrations de la Journée nationale de la jeunesse, une explosion d’un engin explosif improvisé (EEI) à Nkambe, une ville du département de Ndonga-Mantung dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, a eu lieu.
L’incident a entraîné la mort d’une personne et 120 blessés, dont certains étaient dans un état critique.
La plupart des victimes étaient des enfants et des femmes participant aux festivités.
Les acteurs humanitaires ont mobilisé des ressources pour fournir des secours, notamment des fournitures médicales et une assistance psychosociale.
À mesure que nous nous éloignons de l’élection présidentielle de 2018, contestée par le candidat arrivé deuxième, et que nous nous rapprochons de celle de 2025, de nombreux changements interviennent dans la scène politique.
Ces changements pourraient être déterminants pour l’issue du scrutin à venir.
En somme, le Cameroun fait face à des défis politiques, sociétaux, sécuritaires et humanitaires complexes. Les élections présidentielles de 2025 seront un moment crucial pour l’avenir du pays.
Seulement, l’aurore semble ne pas se montrer à son avantage aux vues des luttes persistances qui gangrènent la formation politique actuellement au pouvoir au Cameroun. En effet, le RDPC au jour d’aujourd’hui subit de fortes secousses internes relativement préoccupantes aux vues de la qualité des acteurs et du niveau exprimé d’adversité.
Lutte interne au sein du RDPC pour la succession de Paul Biya
Dynamiques politiques de l’opposition
En somme, la lutte interne au sein du RDPC et les dynamiques politiques de l’opposition façonnent le paysage politique au Cameroun en vue des élections présidentielles de 2025.
Au Cameroun, la question de l’alternance ou de l’alternative est au cœur des débats politiques et civiques. Examinons les dynamiques en jeu :
Alternance politique :
Alternative politique au Cameroun :
En somme, la tendance dominante au Cameroun oscille entre l’espoir d’une alternance politique dans un environnement où la forme et le système de gouvernance a fabriqué des entités endo-hégémonique dont les casseroles sont à la dimension du pouvoir qu’elles ont et pourraient exercer comme contrainte sur le jeu démocratique et l’expression du choix de la majorité. et donc s’impose l’urgence de la recherche d’une alternative crédible pour répondre aux aspirations du peuple par une option collégiale, intelligible, consensuelle, planifiée mais surtout corrective qui soit avant tout la base de la refondation du Cameroun.
Seulement, dans le contexte Camerounais, où sévis depuis très longtemps une ingénierie sociale qui prône la division, le clanisme et l’exacerbation des injustices sociales entre autres antagonismes à l’effets d’empêcher toutes formes d’auto constitution d’une mouvance d’ordre Nationale qui ne serait pas contrôlée par le Système pouvoir, il est assez aisé de percevoir la difficulté qu’on les acteurs de premiers plan à se rassembler autour des contradictions primaires car trop souvent affairé à se dechirer sur des contradictions secondaires.
Les conséquences d’une telle opération Psy-ops se distinguent en toile de fond dans la mosaïque que nous dépeint la vie au Cameroun, notamment : les discours haineux, les tensions entre communautés, l’insécurité, les injustices sociales, les exécutions extrajudiciaires et même les questions de dépravations des mœurs. Dans un tel contexte, l’on serait en droit, fort de la prospective, d’imaginer une solution similaire à L’alliance des Etat du Sahel où un contrat a été passé entre le peuple et les militaires ; ce qui induit la question d’une transition militaire, similaire pourquoi pas en raison du contexte, à celle qu’a connue le Ghana sous le Capitaine Jerry Rawlings. il n’en demeure pas moins qu’une telle approche est délicate et controversée. Mais pourtant plausible ; Voici quelques éléments à considérer :
En somme, la possibilité d’une transition militaire au Cameroun est controversée et doit être soigneusement évaluée en tenant compte des risques et des alternatives.
Notre proposition :
Comme nous l’avons déjà signalé il y a quelques mois à travers cet article : le Cameroun aura besoin d’un Homme exceptionnel pour gérer une phase transitoire qui s’impose (mettre ici le lien vers l’article), au regard de tout ce qui se lit, nous sommes en parfait accord avec la majorité des Camerounais qui souhaites voir le Cameroun marquer une pause, revoir les règles de gestion de la cité à travers un dialogue inclusif avant de continuer.
Si tout le monde est d’accord sur ce préalable, du moins dans le camp de ce qu’il convient d’appeler « Opposition », deux initiatives ont vu le jour depuis lors : une conduite par le vaillant député Jean-Michel NITCHEU et une autre par le professeur BILE. Deux camps qui semblablement ont le même objectif, mais qui s’affrontent sur la méthode, voire les moyens ; faisant ainsi le jeu politique, alors que le Cameroun se meurt et ce n’est pas le moment d’un quelconque partage du gâteau national.
Pour rappel : dans les années 50-60, le peuple camerounais était soudé comme un seul homme derrière son leader UM NYOBE et la bataille politique était claire : Faire avec les colons et rester esclaves comme nous le sommes encore aujourd’hui ou être un « peuple » souverain. Aujourd’hui, non seulement nous avons à faire maintenant aux néo-colons, mais le ciment qui unissait le peuple camerounais s’est lourdement fissuré. Et ce qu’il convient d’appeler peuple camerounais aujourd’hui n’est qu’une juxtaposition des communautés aux intérêts très antagonistes.
Quand la nation est en péril, le peuple doit se mobiliser comme un seul Homme derrière celui qui a montré les aptitudes à mieux porter son cri, son message. A l’image de Maitre YONDO BLACK MANDENGUE qui dit : « Personnellement, je ne suis ni du parti politique de Maurice KAMTO, ni de sa communauté ethno-tribale…j’appelle l’opposition à lui apporter son soutien, tout son soutien comme cela s’est vu sous d’autres cieux… », nous invitons l’APC et l’ATPC de surseoir à leur ego, et de trouver rapidement un cadre consensuel pour créer les conditions d’un véritable rapport de force politique leur permettant : d’exiger au préalable avec les bonnes volontés du parti au pouvoir, la création de ce ciment national dont le pays a besoin pour éviter le pire.
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