Contact Information

Sillon Panafricain 8 CLOS DU MATIN 95800 CERGY (FRANCE).

Nous sommes disponibles. Appelez maintenant.
Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya : Femme politique

Le mardi 12 Janvier 2021, Patricia Ndam Njoya, maire de la commune de Foumban, a été censurée par le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, à l’occasion de la cérémonie de passation de service entre les préfets entrant et sortant du département du Noun. Les médias proches des autorités locales et du parti au pouvoir, le Rdpc, ont fait le « black-out » sur le sujet.
Une scène inédite à la place des fêtes de Foumban ce mardi 12 janvier 2021. La cérémonie d’installation de Donnacien Oum comme nouveau préfet du département du Noun est sur le pont de commencer. Après la revue des troupes effectuées par le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, un incident survient. Patricia Ndam Njoya, maire de la commune de Foumban, et coordonnatrice générale de l’Union démocratique du Cameroun, n’a pas droit à la parole pour prononcer son allocution de bienvenue comme il est de coutume en pareille circonstance.

Qu’en est-il exactement ?

Sur les ondes de la radio communautaire du Noun, un média proche de Ibrahim Mbombo Njoa, le sultan Roi des Bamoun, pas un mot sur cette censure avortée. Pour les responsables de cette radio, il n’est pas question de se constituer en relais dun discours ou des attitudes publiques de Patricia Ndam Njoya, perçue comme une « opposante acharnée». Les reporters n’ont pas le droit d’y diffuser des propos qui tancent le sultan Roi considéré par Patricia Ndam Njoya comme « un monarque qui n’intègre pas que la République et ses institutions, dont la commune, sont au-dessus des instances traditionnelles.» Sous cape, on apprend aussi que certains journalistes ont eu pour ordre de traiter cette situation avec délicatesse et de ne pas évoquer la censure du discours de madame Ndam Njoya.
L’indépendance du journaliste bafouée
Lors de son intervention le patron de la région a tenté d’expliquer que « le respect de la démocratie commande également de la courtoisie à l’endroit des autres » pour justifier cette censure. On reproche à la maire de Foumban son tempérament iconoclaste et ses critiques à l’égard des pratiques des autorités administratives locales, celles notamment du sultan Roi. Cette explication révolte Degranaud Njifon, chargé de communication à la commune de Foumban. « Madame la maire est respectueuse de la légalité. Elle respecte les lois et règlements de la République. Et dénonce des pratiques contraires aux textes républicains. Elle a finalement tenu son discours au forceps, et na rien dit qui porte atteinte à l’honorabilité de l’autorité traditionnelle ou du préfet sortant. Et pourtant, il y a plein de sujets qui ne cadrent pas avec la loi sur lesquels elle aurait pu discourir. Elle est restée civilisée lors de son intervention. Les médias qui respectent les principes d’indépendance du journaliste et de sacralité des faits vont rendre objectivement compte de cette actualité », soutient-il. .  
« A chaque fois que lon évoque son nom, ce n’est jamais pour un projet mais toujours pour une bagarre », analyse, au contraire, Alain Roosevelt Tidjio,

FacebookHONORABLE ALAIN ROOSEVELT TIDJIO

député suppléant et communicateur proche du Rdpc. « Le Cameroun a sa tradition que les maires doivent respecter. Celui qui organise l’installation des préfets est le gouverneur. Et il donne la parole à qui il veut, selon son programme », explique-t-il. Et que dire de l’attitude des journalistes de la radio communautaire du Noun censurés ou auto-censurés au sujet des cette actualité?
Charte de Munich impose au journaliste des devoirs essentiels, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :
1) respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de
connaître ;
2) défendre la liberté de l’information, du commentaire et de la critique ;

10) refuser toute pression et naccepter de directives rédactionnelles que des responsables de la rédaction.

Joseph Olinga

Joseph Olinga

président régional du syndicat national des journalistes du Cameroun(Snjc), avance une autre interprétation de cet évènement. Pour lui, chaque journaliste doit travailler selon les règles de l’art. C’est à dire objectivement. Il sappuie sur larticle 10 de la déclaration universelle des droits de lHomme de 1948  qui se résume ainsi : « La liberté d’opinion et la liberté d’information sont garanties. Toute personne a le droit de former, d’exprimer et de répandre librement son opinion. »Charte africaine des droits de lhomme et des peuples est plus precise en son article 9: »Toute personne a droit à l’information. Toute personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements. »
Pour conclure, le pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) en son article 19 énonce clairement: » Nul ne peut être inquiété pour ses opinions. »

Guy Modeste DZUDIE

Share:

administrator

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *