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Au sommaire :

1. La Guinée négocie un méga contrat pour l’un des plus grands gisements de fer du monde

Un investissement de 15 milliards de dollars doit permettre l’exploitation du site minier de Simandou, une voie ferrée de 670 km et la construction d’un port en eau profonde.

Un investissement colossal ! Quinze milliards de dollars, l’équivalent du PIB guinéen, vont être investis pour exploiter le gisement de fer de Simandou, dans le sud-est de la Guinée. Un contrat mieux négocié que les précédents selon la junte au pouvoir. Simandou est par ailleurs, depuis des décennies, affligée par la corruption réputée chronique en Guinée. Le colonel Mamady Doumbouya, qui s’est fait investir président le 1er octobre 2021, après avoir chassé par les armes son prédécesseur Alpha Condé, a fait de la lutte contre la corruption l’un de ses grands combats.

Pour ce chantier sans précédent situé sur le site de Simandou, l’Etat guinéen a signé, dans la soirée du 25 mars 2022, un accord-cadre d’une durée de trente-cinq ans avec la multinationale singapourienne Winning Consortium et l’anglo-australien Rio Tinto Simfer. Simandou est considéré comme un des plus vastes gisements de fer au monde. Il est également l’un des plus convoités, d’autant que les prix du fer et de l’aluminium flambent actuellement.

L’exploitation du site de Simandou est entravée depuis des années par les litiges sur les droits miniers, les soupçons de corruption et l’ampleur des investissements à réaliser dans une région enclavée et un pays cruellement dépourvu d’infrastructures. Le 10 mars 2022, le chef de la junte guinéenne Mamady Doumbouya avait ordonné la cessation de toute activité sur le site pour réclamer que les intérêts de la Guinée soient « préservés » par les exploitants. 

Alors que les gouvernements africains négocient souvent des mauvais contrats, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba, a déclaré à la RTG que l’Etat guinéen avait pris le temps de « négocie(r) » avec les sociétés minières.

« Avant on avait 0% donc 0 francs. On a négocié et on a réussi a avoir 15% des rails, du port, des mines »

Le contrat concerne « les infrastructures, le développement minier (et) le port », a également expliqué Fadi Wazni, responsable de Winning Consortium, sur les antennes de la Radio télévision guinéenne (RTG). Ce contrat prévoit la construction du Transguinéen, un chemin de fer d’environ 670 km pour relier le corridor minier à un port minéralier sur la côte guinéenne, au sud de Conakry, la capitale. Le chemin de fer et le port en eaux profondes devraient être terminés en décembre 2024, selon les termes de l’accord, et la première production commerciale devrait voir le jour au plus tard le 31 mars 2025.

Pour réaliser cet énorme investissement, Rio Tinto s’est allié à Chinalco et le singapourien Winning Shipping aux entreprises chinoises Shandong Weiqiao (producteur d’aluminium) et Yantaï Port, ainsi qu’à la société guinéenne United Mining Supply.

Selon des experts, la Guinée pourrait disposer des plus importantes réserves mondiales non exploitées de fer à haute teneur, parmi d’autres ressources naturelles et minières considérables (bauxite, or et diamant). Mais cela n’empêche pas le pays d’être très pauvre. L’ensemble du projet représente plusieurs milliers d’emplois directs.

Source : franceinfo Afrique avec AFP

2. Une ligne de transport d’électricité entre Djibouti et l’Ethiopie 

A Djibouti, face à une demande électrique sans cesse croissante et une production nationale qui peine à suivre, le pays peut compter sur le soutien des institutions financières internationales pour renforcer son approvisionnement électrique depuis l’Ethiopie.

55 millions de dollars. C’est le montant que recevra Djibouti de l’Association internationale de développement (IDA), un membre du groupe Banque mondiale, pour soutenir la construction d’une deuxième ligne de transmission haute tension à double circuit.

Celle-ci reliera la sous-station haute tension de Galafi, à la frontière avec l’Ethiopie, à la sous-station de Nagad, près de la capitale Djibouti et devrait permettre au pays d’importer jusqu’à 220 MW depuis l’Ethiopie.

Pour Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti, « L’augmentation des interconnexions électriques est particulièrement importante pour stimuler la croissance inclusive, l’emploi et la transition vers une économie verte. En augmentant l’accès à une énergie moins chère et plus propre, le nouveau projet contribue à améliorer la vie des personnes et à atténuer les effets du changement climatique ».

Depuis 2011, Djibouti importe 80 % de son électricité grâce à une ligne d’interconnexion venant d’Ethiopie et qui permet d’acheminer 95 MW, tandis que le reste de ses besoins est assuré par deux centrales thermiques.

Le gouvernement djiboutien ambitionne d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables produites à Djibouti dans le cadre du programme Vision 2035. Par ailleurs, de nombreuses entreprises envisagent ou ont déjà investi dans des projets d’énergies renouvelables avec entre autres, la centrale solaire Grand Bara (23 MW), le parc éolien de la région du Ghoubet (60 MW) ou encore, la centrale biomasse (50 MW) près de Damerjog.

Source : Agence Ecofin

3.Le boom gazier Sénégal/Mauritanie

Les travaux d’installation des infrastructures du projet de Gaz naturel liquéfié (GNL) dite Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, ont « progressé régulièrement en 2021 » et sont désormais achevés « à environ 70 % à la fin de l’année » écoulée.

Sénégalais et Mauritaniens pourraient bientôt voir jaillir le gaz qu’ils partagent dans le gisement GTA. C’est du moins ce qu’a laissé entendre lundi 28 février 2022 une source de la compagnie américaine Kosmos Energy, partie prenante du projet. Kosmos, qui détient des parts dans GTA, a annoncé le même jour ses résultats financiers et opérationnels pour le quatrième trimestre 2021.

Les agences précisent que concernant l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), les huit modules de processus ont été soulevés sur le pont et l’achèvement mécanique des sous-systèmes de processus est en cours, a rapporté l’agence de presse sénégalaise APS. Kosmos Energy relève que pour la construction du brise-lames est achevée, de même, le navire de pose de canalisations a terminé ses essais nautiques en vue de la campagne d’installation en mer au deuxième trimestre 2022.

Concernant l’exploitation du GNL, elle indique que les quatre compresseurs de fluides frigorigènes mixtes ont été levés à bord et les opérations d’installation du support de tuyaux ont commencé.

Le projet Grande Tortue Ahmeyim (GTA) est basé sur le développement de deux champs de gaz offshore à savoir Tortue et Ahmeyim, à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie. En janvier 2016, Kosmos Energy annonçait « une découverte importante de gaz », dont le forage est situé à 2,7 kilomètres de profondeur. Les réserves sont estimées à 1 400 milliards de m³ de gaz, ce qui fait du projet GTA l’un des plus importants en cours de réalisation en Afrique.

Pour sa mise en œuvre, les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé, en février 2018, un accord pour développer ce champ gazier transfrontalier. Il comprend le champ dit Tortue, découvert pour la première fois dans le bloc C-8 au large de la Mauritanie en 2015 et dont les parts sont détenues par BP (62%), Kosmos Energy (28%), et SMHPM (10%).

Le champ d’Ahmeyim, situé au large du Sénégal dans le bloc Saint-Louis Offshore Profond, est détenu par BP (60 %), Kosmos Energy (30 %) et la compagnie pétrolière nationale sénégalaise, Petrosen (10 %).

La phase 1 du développement a débuté en 2019 suite à une décision finale d’investissement signée entre les gouvernements mauritanien et sénégalais ainsi que BP et Kosmos Energy.

Les premiers mètres cubes de gaz sont attendus en 2023.

Source : Le360Afrique, PressTv
pour le SillonPanafricain

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