Ancien légionnaire de l’armée française, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est désormais aux commandes de la Guinée après avoir capturé le président Alpha Condé. Il commande le Groupement des forces spéciales (GPS), une unité d’élite de l’armée extrêmement entraînée et équipée.
Vers 8h ce dimanche matin, des tirs nourris d’armes automatiques ont retenti dans le centre de Conakry, aux alentours du palais présidentiel où se trouvait le chef de l’État, Alpha Condé. En début d’après-midi, le meneur de ce qui se révèle être un coup d’État, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, est apparu sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Il y affirme détenir le chef de l’État.
«Nous avons décidé, après avoir vu le président qui est avec nous, de dissoudre la constitution en vigueur, dissoudre le gouvernement, et la fermeture des frontières terrestres et aériennes», a déclaré le putschiste, justifiant ce revirement politique par «le dysfonctionnement des institutions républicaines», «l’instrumentalisation de la justice» et «le piétinement des droits des citoyens». Tels sont les premiers mots du nouvel homme fort. Le chef des forces spéciales justifie le coup d’état militaire par la situation sociale et humanitaire catastrophique qui prévaut au pays.
Toutes les institutions de l’Etat sont dissoutes, les militaires sont priés de rester dans les casernes. Un message similaire a été dirigé à l’attention des ressortissants étrangers et en particulier les Français priés de demeurer chez eux vu la situation instable dans la rue.
Selon le magazine Jeune Afrique, il aurait tenté, ces derniers mois, de renforcer l’indépendance du GPS vis-à-vis du ministère de la Défense, suscitant de facto la méfiance de l’exécutif. En mai, des rumeurs auraient même fait état, à tort, d’une possible arrestation de Mamady Doumbouya à Conakry
Alseny Baldé depuis Conakry
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