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La Côte d’Ivoire met en place un plan de riposte exceptionnel. 95 milliards de francs Cfa dégagés pour les entreprises et les couches vulnérables

A la date du samedi 24 juillet 2021, la Côte d’Ivoire compte 49 554 cas confirmés dont 48 778 personnes guéries, 324 décès et 452 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 765 030. Le vendredi 23 juillet, 6 650 doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées, soit un total de 925 083 doses administrées. Ces résultats probants dans la lutte contre la Covid-19 ont été obtenus suite à un plan de riposte mis en place dès le début de l’année 2020.
Cela consistait pour les autorités sanitaires ivoiriennes de mettre en place un plan qui consiste à la surveillance épidémiologique, le suivi des contacts, la prise en charge des malades et enfin les activités de laboratoire.

Au plan de la surveillance épidémiologique, l’objectif est de détecter rapidement tout cas de Covid-19 sur l’ensemble du territoire national avec les actions menées. « Le contrôle sanitaire aux points d’entrées aéroportuaire, maritime et terrestre et autour du grand Abidjan dans le cadre d’isolement d’Abidjan avec des Équipes de l’Inhp (institut national de l’Hygiène publique, ndlr) effectivement déployées munies de Caméra thermique ou de thermomètre à infrarouge. Ces équipes notifient immédiatement tous les cas suspects. Il y a également, le Renforcement des capacités du call center avec la possibilité aujourd’hui de recevoir plus de 41 000 appels par jour et capable de traiter plus de 10 000, le Déploiement des Équipes d’intervention Rapide (Eir) dans toutes les communes d’Abidjan avec un dispositif renforcé dans les districts sanitaires de Cocody-Bingerville et de Marcory-Treichville, l’ouverture de 13 centres d’accueil et de dépistage de la Covid-19 dans les communes d’Abidjan », fait savoir Professeur Bénié Bi Vroh Joseph, directeur général de l’Inhp

Pour ce qui concerne le suivi des contacts, il se fait par le confinement des personnes ayant été en contact avec des cas positifs de Covid-19.
Ce confinement se fait « soit sur un site dédié et sécurisé avec les forces de sécurité. C’est le cas de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) aménagé avec une capacité de 1 080 lits fonctionnels et qui a hébergé plusieurs milliers personnes. Il sert aussi pour isoler ceux qui rentrent en Côte d’Ivoire dans l’attente du résultat de leur test. Soit par un auto-confinement à domicile du ou des cas contacts avec le respect des engagements du respect strict du confinement associé à une géolocalisation individuelle. »
Quant aux Eir, elles doivent investiguer les cas suspects notifiés par le système d’alerte et d’information sanitaire (consultation et prélèvement), identifier les cas positifs à travers un test de diagnostic biologique réalisé par l’Institut Pasteur Côte d’Ivoire et deux autres laboratoires certifiés, identifier les sujets contacts des cas positifs et suivre ces sujets contacts dans les centres de suivi dédiés ou à domicile. Le Service d’aide médicale d’urgence (Samu) intervient dans le dispositif de prise en charge par le transfert des cas positifs dans des ambulances médicalisés de sorte à ne pas répandre la propagation de la maladie.

Prise en charge (Soins)

Des directives de Prise en Charge ont été élaborées par les experts du Comité de Veille Sanitaire. Il est composé des Professeurs Eholié, Chef de service du Service des maladies infectieuses et tropicales (Smit) du Chu de Treichville, Dosso, Directeur de l’Institut Pasteur Côte d’Ivoire (Ipci), Bénié, Directeur de l’Institut national d’Hygiène publique (Inhp), Boua, Chef de service du service de Réanimation du Chu de Treichville, Samba, Directeur Général de la Santé et du Dr Diaby, Conseiller Technique Santé à la Présidence de la République.
Tout cas positif à l’intérieur du pays est référé systématiquement à Abidjan sauf certains qui ont pu être pris en charge à cause de la forme simple du cas.

Pour les prises en charge des cas simples en milieu non hospitalier, la Côte d’Ivoire dispose actuellement une capacité réelle de 196 lits au village de technologie (Vitib) et de l’hôtel Ibis Marcory. La durée moyenne de séjour est de dix (10) jours. Aux autoconfinés à leur domicile, ils sont suivis par les équipes du Smit avec géolocalisation.
Pour la prise en charge des cas modérés et sévères en milieu hospitalier, la Côte d’Ivoire a une capacité de 626 lits d’hospitalisation et de 64 lits de réanimation, au 25 mai 2020, pour faire face. Cette capacité est complétée de 30 lits supplémentaires par des cliniques privées. A cela s’ajoutent les sites de prise en charge du Chu de Yopougon avec 111 lits dont 12 lits de réanimation. Les patients covid-19 ont une durée de séjour de 12 jours.
« Tous les cas confirmés sont pris en charge et/ou suivis par le service des Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU de Treichville », rappelle un responsable.

Activités de laboratoire
Quant aux activités de laboratoire, l’Institut Pasteur de Côte d’ivoire, laboratoire de référence réalise en moyenne 600 tests par jour. La capacité de dépistage de la Côte d’Ivoire en milieu de l’année 2020A est de plus de 1 000 tests par jour car en plus de l’Institut Pasteur, avec des laboratoires dont celui du CHU de Bouaké.
Si le ministère de la santé de Côte d’Ivoire a pris des arrêtés autorisant à titre exceptionnel l’importation et la fabrication de l’hydroxychloroquine et l’azythromicine en début de risposte, il a deuis lors abandonné cette piste. Tout comme les directives nationales ont proposé à un moment donné une association de Lopinavir un antirétroviral, d’un antibiotique et d’un anticoagulant. En tout état de cause, les mêmes Directives nationales évoluent en fonction de l’expérience dans la prise en charge.

A côté de cette prise en charge se trouvent les activités de formation sur lesquelles les responsables sanitaires ivoiriens ont insisté dans une bonne approche de riposte. « L’objectif est de renforcer les capacités des districts sanitaires dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 en diffusant l’essentiel des directives et procédures élaborées dans le cadre de la riposte et relatives à l’organisation générale de la riposte, à la prévention et contrôle de la maladie, la prise en charge clinique, thérapeutique, biologique et psychosociale des malades. 8 277 personnels de santé ont été formés dans 95 districts sanitaires. Un projet de formation a été élaboré et l’Oms a été chargée par le Conseil national de sécurité (Cns) de son exécution », fait savoir un membre du comité de veille sanitaire.

      Des mesures du Cns

Le Cns présidé par le président de la République avec les ministères de la santé, de la sécurité, de la Défense et de l’Economie se réuni régulièrement. Il a arrêté d’importantes décisions dont l’obligation du port du masque dans les lieux publics et les centres commerciaux recevant du public avec obligation de respecter les mesures barrières et de distanciation physique, la mise en place d’un dispositif renforcé de la surveillance active de la Covid-19 dans les régions et districts sanitaires, le dépistage systématique de toutes les personnes venant de l’extérieur du pays avec la réalisation d’un test d’examen PCR un suivi régulier pendant deux semaines par la santé numérique, le respect des mesures barrières, le confinement obligatoire des personnes âgées et/ou souffrant d’une pathologie chronique (diabète, Hta, Insuffisance cardiaque, …) et la réduction des déplacements non essentiels surtout pour les personnes âgées.
La Côte d’Ivoire a dégagé la somme de 95 milliards de francs Cfa pour aider les entreprises impactées par la Covid-19 à tenir leur engagement. La répartition se fera en fonction de la taille. En sus, les populations rendues vulnérables par la covid-19 percevront la somme de 25.000 francs Cfa mensuellement.

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M’BRA Konan à Abidjan

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