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Le Burkina Faso, comme le Mali, a choisi son camp et c’est bien vers l’axe de l’Est qu’il se tourne.

Parallèlement au renforcement de son armée nationale pour contrer ce complot qui consiste à occuper les frontières burkinabées et à y établir des bases occidentales, la transition burkinabè compte visiblement sur l’axe de l’est pour contrecarrer les projets néocolonialistes de la France otanesque et de son allié les États-unis.

Sur le plan militaire, l’idée des forces de défense volontaires semble être de nouveau mise sur la table : le ministère de la Défense a lancé un recrutement de milliers de soldats.

Ce recrutement concerne 3000 soldats du rang. En plus du contingent effectif de 2000 militaires, un millier de soldats seront recrutés à titre exceptionnel, selon le ministre de la Défense. Les sélections se feront dans chaque chef-lieu des treize régions administratives du Burkina Faso.

Depuis la prise du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, le renforcement des effectifs est à l’ordre du jour. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition, avait déjà rappelé les sous-officiers et militaires du rang admis à la retraite ces trois dernières années au titre de la réserve, « pour les besoins de la Nation ».

Alors qu’il y a moins d’une semaine, la nouvelle ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba, avait appelé l’Iran, en tant que pays ayant une grande expérience dans la lutte anti-terrorisme, à partager ses expériences avec le Burkina Faso. Cela suggère le début de liens militaires et d’échanges entre l’armée iranienne et celle du Burkina Faso, « Faso Lagam Taaba Zaka », organisation regroupant, plus d’une centaine d’associations de la société civile, a animé, ce dimanche 10 avril 2022 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la situation nationale et a prôné un nouveau partenariat avec la Chine, la Russie ou Cuba.

« Il faut se faire des amis, car les partenaires, nous en avons eu avant même de connaître le terrorisme sur notre sol. Mais quel bilan pouvons-nous tirer de ces partenariats ? Faut-il toujours compter sur ce qui est toujours défaillant, voire chaotique ? Nous disons avec Thomas Sankara que “seules une rupture avec les faux amis et une réorientation de notre politique extérieure vers d’autres horizons pourront nous garantir des partenaires sûrs et sincères avec lesquels nous pouvons faire face aux défis du moment afin d’aboutir à une indépendance réelle” », lancent les responsables de « Faso Lagam Taaba Zaka », accentuant  par là une rupture franche avec un système qui, à leurs yeux, maintient surtout l’incertitude. En clair, ils demandent la rupture avec la France pour un nouveau partenariat avec la Chine, la Russie ou Cuba.

Pour l’association « Faso Lagam Taaba Zaka », on ne peut pas gagner la guerre avec quelqu’un qui n’a jamais gagné de guerre. La France n’a jamais gagné de guerre, elle s’est toujours octroyé les victoires. « La France n’a jamais gagné une guerre, on l’a chassée partout », déclarent les conférenciers, qui rejettent toute idée d’une éventuelle installation de la force Barkhane au Burkina. Selon ses porteurs, l’association « Faso Lagam Taaba Zaka » vise à promouvoir la solidarité et la fraternité entre Burkinabés. À ce titre, elle fait des propositions dans le souci de contribuer à la construction nationale. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les conférenciers ont lancé un appel aux Burkinabés à éviter les fractures sociales qui sont un terreau favorable à l’insécurité.

Tout est dit : la France n’est plus un partenaire fiable pour le Burkina, même après cet énième coup d’État que la France et ses alliés pensaient être dans leur intérêt. Mais ce n’est pas tout, car il semble que le Burkina Faso suit le chemin de son voisin malien et a très bien compris à qui il pouvait faire confiance !

Le scénario malien fait des émules cette fois au Burkina, et ce, au grand dam des Occidentaux.

Une chose est sûre, les victoires de l’armée de ces dernières semaines renvoi à un changement radical de stratégie qui conduit à placer chaque chose à sa vraie place, à ne plus confondre l’ami et l’ennemi, à traiter Barkhane d’ennemi et chercher de nouveaux amis au sein de l’axe de l’Est.

L’échec du projet de syrisation de l’Éthiopie

En Éthiopie, l’heure est au désarroi pour le clan occidental. L’envoyé spécial américain pour la Corne de l’Afrique David Satterfield est en tournée d’adieu ce week-end à Addis Abeba : en d’autres termes, l’envoyé spécial américain a été expulsé de l’Éthiopie !

« C’est une surprise, car le diplomate avait été nommé très récemment, en janvier 2022. Alors que les négociations pour mettre fin à la guerre civile au Tigré ne donnent pas de résultats, cette démission symbolise l’échec des États-Unis en Éthiopie », c’est ce qu’en dit RFI à ce sujet, un aveu d’échec clair et net !

Après la démission de son ambassadrice fin janvier, c’est au tour de l’envoyé spécial pour la Corne de l’Afrique David Satterfield de jeter l’éponge. Pour rappel, il avait été nommé à ce poste il y a seulement trois mois !

David Michael Satterfield est un diplomate américain et ambassadeur, qui a beaucoup servi au Moyen-Orient, y compris dans la région du golfe Persique, au Liban et en Irak. Il a ensuite été conseiller principal en Irak pour la secrétaire d’État Condoleezza Rice et directeur général de la Force multinationale et d’Observateurs, la force de maintien de la paix pour la péninsule du Sinaï de juin 2009 à août 2017. Il a été chargé d’affaires en Égypte à partir d’août 2013 jusqu’en janvier 2014 et a ensuite été conseiller spécial du secrétaire d’État pour la Libye. De septembre 2017 à juin 2019, il a été secrétaire d’État adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient et a été confirmé ambassadeur des États-Unis en Turquie le 27 juin 2019. Avec cette nomination, des soupçons d’une tentative de reproduire la guerre syrienne en Éthiopie se sont fortement renforcés. En effet, comme le dit Enora Chame, un agent secret français dans son nouveau témoignage, l’ONU envoie des espions de l’OTAN en Syrie ! l’objectif de la prise de fonction de ce Satterfield était exactement celle-ci.

Alors que Abiy Ahmed a su comment maîtriser le terrain et éviter une régionalisation voir une internationalisation du conflit, les médias mainstream déboussolés par ce qui se passe sur le terrain et l’avancée considérables des forces éthiopiennes, tentent pas tout moyen de suivre leur désinformation afin de donner l’image d’une situation « chaotique » en Éthiopie.

De son côté, l’Éthiopie renforce ses relations avec les voisins. « L’Éthiopie et le Soudan du Sud discutent des possibilités de nouer un partenariat dans le secteur électrique », « il y a trois semaines, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh a été accueilli à Addis Abeba par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed », bref, tous les aspects du plan occidental en Éthiopie visant à paralyser le pays aussi bien du point de vue militaire qu’économique sont tombés à l’eau.

On a donc tenté d’accuser Abiy Ahmed de « crimes contre l’humanité » comme ils l’ont fait contre le président Bachar Al-Assad et comme ils le font avec Poutine !

Tout ceci montre que l’étau se resserre autour de l’axe US-OTAN en Éthiopie.

Les espions américains sont expulsés, l’armée avance, le pays élargit ses relations avec les voisins, il se tourne de plus en plus vers l’axe de l’Est, … tout est réuni pour faire subir un échec de plus aux USA.

Addis Abeba continue de tenir tête aux États-Unis grâce à l’union entre la diaspora éthiopienne, l’armée fédérale, le gouvernement et la population éthiopienne, Washington voudrait frapper et briser cette union afin d’arriver à déstabiliser le pays et s’imposer « force » de la « paix ».

Pour le sillonpanafricain
la Rédaction.

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