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Au Cameroun, dire que la politique, depuis que les Ruben Um Nyobé, Ernest Ouandié, Félix Moumié, Abel Kingué, Bebey Eyidi, ont quitté la scène, est revenue au niveau zéro, n’a vraiment rien d’exagéré. Dans notre pays en effet malheureusement, les hommes et femmes politiques qui s’agitent sur les tréteaux tels des saltimbanques et des larrons en foire, sont actuellement de deux ordres qui ont néanmoins le point commun de ne considérer la politique que comme un gagne-pain ou comme un faire-valoir.
Il y a premièrement, ceux qui n’ont aucune conscience de classe ni même d’esprit de parti, et qui ne savent donc pas que dans la société, il y a un affrontement permanent d’intérêts irréconciliables entre les différents groupes sociaux. Et il y a deuxièmement ceux qui les ont, mais juste comme un verni qui leur permet de luire et d’épater la galerie. Pour ces derniers, soit ils savent ce qu’ils font parce qu’ils reçoivent en échange une rétribution en honneur, en argent ou en tout autre avantage pour le faire contre leur classe sociale, soit ils ne savent pas et ils font alors sans le savoir le jeu des oppresseurs et des exploiteurs de leur propre classe sociale.
Et ces deux espèces d’un même genre, se « battent » alors souvent au mieux, pour assouvir leur ego où pour satisfaire leurs différents intérêts personnels et égoïstes, et au pire, pour simplement régler des comptes à des adversaires qui leur font de l’ombre ou qui n’ont pas la même appartenance tribale ou autre qu’eux. De ce fait donc, leurs motivations se situent au niveau du subjectif, du primaire et du primitif. Toutes choses qui caractérisent essentiellement le tribalisme qui très souvent transparaît en toile de fond dans leurs non-dits et les actes qu’ils posent.
Et c’est ainsi qu’il n’est donc pas étonnant que dans notre pays, au lieu de s’opposer à un adversaire parce qu’on n’est pas de la même obédience politique que lui et qu’on ne lutte donc pas pour les mêmes intérêts de classe, on le fait surtout et uniquement simplement parce qu’il appartient à une tribu qu’on abhorre.

Jean-Pierre Djemba,
le 6 juin 2020

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