par Joël TCHASSOM pour le sillon panaficain
En se qualifiant d’ »otage », retenu « arbitrairement et illégalement » comme « des centaines » de ses citoyens, le Président nigérien Mohamed Bazoum s’est exprimé via le journal Washington Post, pour la première fois depuis son renversement par un groupe de militaires le 26 juillet.
écrit le chef de l’État déchu dans une tribune publiée le 3 août. Si le coup de force, organisé par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani, « réussit, il y aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier », alerte-t-il.
Dans le contexte actuel, le risque d’attaques terroristes va s’accroître, selon Mohamed Bazoum. Le groupe terroriste Boko Haram, avance-t-il, « profitera sûrement de l’instabilité du Niger », en utilisant le pays comme base de départ pour attaquer les pays voisins.
Une « affaire interne »
« L’intervention doit être exclue. Ils doivent résoudre leurs problèmes eux-mêmes », a fait savoir ce 4 août à nos confrères de Sputnik une source au ministère russe des Affaires étrangères, réagissant à l’article de Mohamed Bazoum.Les événements au Niger sont une « affaire interne », or, Moscou part du principe d’ »une solution africaine aux problèmes africains », selon cette source.
La veille, la diplomatie russe avait déjà mis en garde contre une éventuelle intervention militaire au Niger, ce qui, selon Moscou, ne contribuera pas à un règlement. L’option de l’usage de force n’a pas été appréciée non plus par le Burkina Faso, le Mali, et la Guinée, voisins du Niger.
Situation au Niger.
Depuis le 26 juillet, le pouvoir au Niger est aux mains du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), présidé par le général Abdourahamane Tiani. Ce militaire s’est proclamé nouveau chef de l’État, en annonçant le renversement de Mohamed Bazoum.En réponse, la CEDEAO a imposé un blocus économique et a demandé le 30 juillet le rétablissement, dans un délai d’une semaine, de l’ordre constitutionnel et le retour au pouvoir de M. Bazoum. Si ces exigences ne sont pas remplies, l’organisation se réserve le droit de « prendre toutes les mesures nécessaires », qui « peuvent inclure l’usage de la force ».
Dans la foulée, la CEDEAO a nuancé sa position en faisant savoir que ceci serait « la dernière option sur la table » pour rétablir le Président élu.
Les sanctions financières contre le Niger après l’arrivée au pouvoir des militaires sont « iniques » et déstabiliseront l’économie, a déclaré le chef du Parlement du pays et ancien Premier ministre Seyni Oumarou. De plus, l’usage éventuel de la force pourrait « mettre en péril de multiples vies humaines », a-t-il souligné, appelant à un « dialogue inclusif ».
le point de vue de la rédaction
L’Afrique entre dans la période la plus chaude de son existence entant qu’acteur géopolitique. Au moment où l’ancien monde unipolaire totalement dominé par les États-unis montre des signes d’épuisement, le sillon panafricain note avec beaucoup de sérieu, la monté en puissance des pays émergents qui se donnent de plus en plus d’allant sur la scène géopolitique. Les BRICS semblent être la figure de proue de ce mouvement dont le récipiendaire idéologique le plus remarqué est la fédération de Russie, voit d’un bon oeil la mise en place d’un nouvel ordre mondial basé sur des valeurs humaines traditionnelles et le retour des Etats Nations portés par leurs peuples dont le respect et la dignité constituent le socle et la matrice du nouveau Monde telqu’il est promu par cette vision.
ces éléments nous permettent de comprendre les enjeux en Afrique de l’ouest en général et au Niger en particulier. D’un côté, l’on a des dirigeants pro occidentaux massivement rejettés par leurs populations, qui ne cessent de rivaliser d’ingéniosité pour satisfaire les moindre désir des métropoles occidentales au grand d’âme du peuple. De l’autre, un peuple qui voit que le monde change, mais surtout se rend compte des acquis constatés dans les apports extrêmement qualitatifs et quantitatifs de la fédération de Russie fort des récents partenariat stratégiques revus à la hausse avec des pays frères de l’Afrique.
Vous avez un Président Africain vomi par son peuple qui demande aux USA de venir le remettre au pouvoir parcequ’il serait encore le dernier bon élève de l’Occident, non sans balancer la funeste ombre terroriste comme pièce d’échange. Pendant que ses populations appellent les Russes a venir aider les militaires actuellement en place pour sécuriser le pays et creer ainsi les conditions idouanes pour la reconstruction et la promotion des dynamiques patriotiques et panafricainistes urgentes pour le développement du pays.
Ces peuples voyant que tout l’Occident collectif ne parvient pas à neutraliser la Russie sur la scène internationale, mais au contraire se fait rudement harakiri en s’y essayant, se convainquent au fur et à mesure de ce que un accord avec les Russes est la ruse idéale pour se faire l’économie de plusieurs décennies de combats de libération. Car il en vas de l’intérêt de la Russie, ne pouvant compter sur les pays du G20, totalement inféodé aux USA, pour sa sécurité nationale et internationale, que seule la puissance de ses alliés futurs déterminera sa sécurité géopolitique.
C’est donc une symbiose géoi-ideologique qui se peaufine en Afrique avec la fédération de Russie et d’autre partenaires nouveau, en antagonisme avec l’ancienne relation parasitaire, sociophage et anthropophage qu’elle a longtemps entretenu avec l’Occident.