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La communauté nationale a été scandalisée il y’a quelques temps à l’annonce de la reprise de certaines épreuves au baccalauréat, suite à une fraude massive détectée.

L’ensemble de la communauté éducative était sans voix d’apprendre que les élèves qui avaient déjà rangé les tenues de classe devaient les arborer à nouveau pour recomposer dans certaines matières.

Ce Lundi 17 Août l’étonnement était encore plus grand en lisant un communiqué de la ministre des enseignements secondaires, suspendant pour 03 mois les auteurs de cette fraude.
Cette décision a fait l’objet d’une levée de boucliers compréhensible.

Si l’on va du postulat selon lequel la sanction vise à réparer un préjudice, à dissuader et à moraliser, l’on pourrait dire que la patronne des enseignements secondaires cherche à guérir un cancer avec du paracétamol. Avec cette reprise des épreuves, l’État camerounais avait encore mobilisé d’importants moyens financiers, une ressource humaine importante, des moyens logistiques et matériels conséquents.

Avec ce gravissime préjudice que ces fonctionnaires ont causé à l’État, il se devait logiquement de sévir à la hauteur de l’acte posé, mais tel n’est pas le cas. Au regard de cette situation, pouvons-nous conclure avec le Pr Luc SINDJOUN que « L’État est ailleurs ?» La réponse par l’affirmative serait la plus adéquate dans un contexte où le système éducatif est à refaire, tout au moins dans son aspect lié à l’organisation des examens.
Comment comprendre que l’on assiste à une fraude au niveau de la reprographie sachant que c’est un service sensible pour la sécurisation des épreuves d’examen ? De deux choses l’une : Soit c’est une négligence ou une légèreté systémique ou alors c’est une négligence complice. D’où l’urgence de prévenir au lieu de guérir.

Dans ce genre de cas, prévenir c’est anticiper sur les évènements et mettre les moyens préventifs pour éviter les désastres.
« Gouverner c’est prévoir», a t-on coutume de dire. Mais quand bien même des fraudes surviennent, il faut des mésures disciplinaires fortes pour sanctionner les errements et égarements des fauteurs de trouble. Il est incompréhensible qu’un élève pris en flagrant délit de tricherie écope d’une suspension de 3ans et lorsqu’il s’agit des fonctionnaires qu’on n’utilise pas la même rigueur : Du deux poids deux mésures, dirait-on.

Il y’a donc urgence de la pensée et l’urgence de repenser le système d’organisation des examens au Cameroun afin que les tares, retards et avatar observés soient corrigés.
Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, des bavures créées, voulues et organisées peuvent être présentes. Mais il faudra les sanctionner durement pour que l’on ne dise plus que tout bouge mais rien ne change.

Changer les choses c’est prévenir et non guérir. Il faut s’y mettre.
Mère Theresa disait: « Hier n’est plus, Demain n’est pas encore. Nous n’avons qu’aujourd’hui ; alors, mettons nous à l’oeuvre»

Par Jacques Banyoglog, Journaliste

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