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Le touriste qui arrive pour la première fois à Antananarivo la capitale politique malgache est tout de suite frappé par le nombre de personnes se trouvant des deux côtés de l’Avenue de l’indépendance.

L’afflux dit-on de marchandises asiatiques a changé en quelques années le visage de cette avenue. C’est encore ici que les commerçants sont plus nombreux que les acheteurs . A l’occasion des fêtes de fin d’année, de nouvel an ou toute autre fête légale, les allées grouillent de monde. Alourdis de gros sacs, des hommes et des femmes, des Malgaches, telles des fourmis, vont d’un bout de l’avenue à un autre.

Le long de l’avenue de nombreux vendeurs à la sauvette ont, des deux côtés de la route, installé leurs marchandises : chaussures, bijoux, vêtements, jouets, jeux de distraction, des vivres frais, de la boisson pour ne citer que ceux-ci. Ils ne sont pas seuls. Devant chaque buvette, des revendeuses s’attellent à la braise de poissons frais, de la viande de porc, du poulet et des gibiers, très prisés ici par les visiteurs.

On y trouve aussi des stands de jeux divers, Lotto érigés depuis des mois. Derrière les comptoirs des différents stands, les commerçants s’activent dès qu’ils constatent la présence d’un client. On y trouve de tout à emporter ou à manger. M. Roland, un citoyen malgache venu de Toamasina, la grande ville côtière de l’Est, se félicite de trouver sur l’avenue de l’indépendance, « tout ce dont il a besoin ». Il affirme également ne pas avoir d’endroit où dormir. Très tard dans la nuit, il se rend dans la décharge pour récupérer des cartons devant lui servir de matelas. Même satisfaction de la part de Mlle R., femme isolée venue de Tuléar, la grande ville du Sud de la grande île de l’océan indien : « Ici, je passe la majeure partie de mon temps puis, le soir, je me rend à l’ambassade de France, un restaurant du coin.

Presque tout coûte deux fois moins cher lors des fêtes à l’avenue de l’indépendance ». Petrot, un jeune qui habite Tananarivo apprécie l’ambiance musicale qui règne sur l’avenue.

Les activités commerciales et jouissives sur cette avenue profite aussi aux taximen. M. Memen , chauffeur de taxi, a doublé ses tarifs depuis qu’il transporte des clients des stations d’autobus à destination de la banlieue.

A l’avenue de l’indépendance, l’on rencontre également de nombreux visiteurs qui passent leur journée à picorer autour des stands. Cette concentration de boutiques a fini par changer la face de la ville. « Le quartier est devenu chinois », se moque Maurice.

Ambassade de France

Toujours sur la même avenue, un restaurant est plus connu sous le nom de « Ambassade de France ». C’est ici que les jeunes malgaches « attrapent » leur blanc. Et comme elle sont réputée de passer par là pour aller en France, les riverains ont dû trouver ce nom d’ambassade de France pour désigner ce restaurant.

A la tombée de la nuit, les demoiselles, jeunes comme vieilles, s’offrent en spectacle devant cette fameuse « ambassade France », hélant des hommes au passage. Maquillées comme des fantômes, elles rêvent toutes d’aller en France.

C’est aussi dans cette avenue que les vendeuses de cigarettes s’éclipsent quand elles trouvent un client partenaire. Très souvent, elles s’excusent auprès de leur voisine sous prétexte qu’elles vont faire pipi, affirme Sliman R, un vendeur de noix de cola.

A en croire ces jeunes filles, la pauvreté est la principale cause de ce phénomène, lequel a déjà pris des proportions indicibles dans la capitale malgache.

Tananarive, appelée Antananarivo en malgache, est la capitale économique et politique de Madagascar et de sa province d’Antananarivo.

pour le Sillonpanafricain.net
Hugues Bertin SEUMO à Antananarivo

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