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I-Onction traditionnelle, vision culturelle
Il est plus de 15 heures ce 07 mars 2021. Des sons stridents déchirent l’atmosphère à Nghanka, une bourgade noyée dans une vallée du groupement Baleng. Jeunes, femmes et enfants originaires de ce village sont sortis de leur concession pour se retrouver à la place des fêtes de la chefferie. Touristes et visiteurs font partie du public. A la cadence des tambours, les jeunes initiés au Nekang esquissent des pas de danse. Agilité du buste corporel, vibration des hanches et mobilités des jambes constituent les mouvements agencés. Plus le temps ne passe, plus la force des percussions retentissent. Ce qui contribue à galvaniser les danseurs sous les regards admiratifs du public. Pareillement, le passage des sept sociétés secrètes crée de l’émotion au sein du public. Mais impossible d’acclamer. Les vieillards et les adultes parés des masques ou des accoutrements distinctifs exhibent à travers leurs pas de danse un élan de sagesse et dévouement au service du village. Il faut juste magnifier sous silence son admiration ou sa reconnaissance suite à la parade des loges traditionnelles du village Nganka. Et à l’occasion de l’édition 2020-2021 du festival « Ngoung Pe Nghanka », le public a eu droit à la parade des membres de sept sociétés secrètes. Il s’agit notamment de : Gou Nzé Mekanchi, Nzé Dakouang, Nzé Ta’a ba’a, Nzé Malap, Nzé Metsong, Koumla’ah et Mame Koueng. Le Fo’o Lidemno, garant du respect des traditions à Nghanka, a eu droit à ses séquences plus intense. Et a salué ce déploiement qui concoure à un véritable retour aux sources pour les filles et les fils du village Nghanka. Tafomba Nicodémus, élite Nghanka et président des ressortissants de ce village à Yaoundé est également ému : « C’est la toute première fois que cet évènement est organisé dans notre village, je suis très satisfait de cette initiative de notre roi, Sa Majesté Lidemno. J’ai été particulièrement émerveillé par ce public qui est venu massivement vivre en direct ce festival. Je dirai dès mon retour à Yaoundé que c’était formidable et que les absents ont eu tort. Je prie simplement que l’année prochaine les festivités soient encore plus relevées. » Directeur de publication du Journal Le Medium et élite de la place, Stéphane Mba indique qu’au-delà de l’aspect spectaculaire, la célébration du festival « Ngoung Pe Nghanka » est l’expression de l’école de la vie pour les membres de cette communauté. «Nous venons de célébrer l’authenticité de notre culture. Cette première édition de la version couplée de nos rites a comblé nos attentes. Elle a été riche en symboles. Tout le village s’est mobilisé. Nous tenons à dire merci aux enfants Nghanka pour ce retour aux sources. Nous tenons au respect de ce que faisait nos parents. Nous devons l’inculquer à nos enfants. Vous avez vu cette jeunesse mobilisée à la place des fêtes de la chefferie ce jour. Elle s’est montrée engagée à travers ses pas de danse. Cet élan traduit le dynamisme du peuple Nghanka. Nous devons les amener à comprendre que le respect des lois ancestrales fait partie des choses à appliquer pour réussir dans la vie », explique-t-il. Avant de poursuivre : «  la particularité de ces sociétés sécrète, c’est la forte hiérarchisation de leur structure. La puissance et le pouvoir mystico traditionnel s’acquiert étape par étape. Une autre façon d’enseigner aux jeunes la patience et l’humilité. » « Nghanka est un petit paradis qu’il faut visiter car il regorge de nombreuses richesses sur le plan agricole et touristique, reste simplement que l’Etat pense aussi à nous « . Sa Majesté Lidemno, chef actuel Nghanka a succédé à son père feu sa Majesté Takong Tchinda, le 14 avril 2000 et c’est avec courage, bonheur et simplicité qu’il conduit son peuple jour après jour vers la bonne source », conclut Stéphane Mba.

II- I-Onction traditionnelle, vision culturelleIl est plus de 15 heures ce 07 mars 2021. Des sons stridents déchirent l’atmosphère à Nghanka, une bourgade noyée dans une vallée du groupement Baleng. Jeunes, femmes et enfants originaires de ce village sont sortis de leur concession pour se retrouver à la place des fêtes de la chefferie. Touristes et visiteurs font partie du public. A la cadence des tambours, les jeunes initiés au Nekang esquissent des pas de danse. Agilité du buste corporel, vibration des hanches et mobilités des jambes constituent les mouvements agencés. Plus le temps ne passe, plus la force des percussions retentissent. Ce qui contribue à galvaniser les danseurs sous les regards admiratifs du public. Pareillement, le passage des sept sociétés secrètes crée de l’émotion au sein du public. Mais impossible d’acclamer. Les vieillards et les adultes parés des masques ou des accoutrements distinctifs exhibent à travers leurs pas de danse un élan de sagesse et dévouement au service du village. Il faut juste magnifier sous silence son admiration ou sa reconnaissance suite à la parade des loges traditionnelles du village Nganka. Et à l’occasion de l’édition 2020-2021 du festival « Ngoung Pe Nghanka », le public a eu droit à la parade des membres de sept sociétés secrètes. Il s’agit notamment de : Gou Nzé Mekanchi, Nzé Dakouang, Nzé Ta’a ba’a, Nzé Malap, Nzé Metsong, Koumla’ah et Mame Koueng. Le Fo’o Lidemno, garant du respect des traditions à Nghanka, a eu droit à ses séquences plus intense. Et a salué ce déploiement qui concoure à un véritable retour aux sources pour les filles et les fils du village Nghanka. Tafomba Nicodémus, élite Nghanka et président des ressortissants de ce village à Yaoundé est également ému : « C’est la toute première fois que cet évènement est organisé dans notre village, je suis très satisfait de cette initiative de notre roi, Sa Majesté Lidemno. J’ai été particulièrement émerveillé par ce public qui est venu massivement vivre en direct ce festival. Je dirai dès mon retour à Yaoundé que c’était formidable et que les absents ont eu tort. Je prie simplement que l’année prochaine les festivités soient encore plus relevées. » Directeur de publication du Journal Le Medium et élite de la place, Stéphane Mba indique qu’au-delà de l’aspect spectaculaire, la célébration du festival « Ngoung Pe Nghanka » est l’expression de l’école de la vie pour les membres de cette communauté. «Nous venons de célébrer l’authenticité de notre culture. Cette première édition de la version couplée de nos rites a comblé nos attentes. Elle a été riche en symboles. Tout le village s’est mobilisé. Nous tenons à dire merci aux enfants Nghanka pour ce retour aux sources. Nous tenons au respect de ce que faisait nos parents. Nous devons l’inculquer à nos enfants. Vous avez vu cette jeunesse mobilisée à la place des fêtes de la chefferie ce jour. Elle s’est montrée engagée à travers ses pas de danse. Cet élan traduit le dynamisme du peuple Nghanka. Nous devons les amener à comprendre que le respect des lois ancestrales fait partie des choses à appliquer pour réussir dans la vie », explique-t-il. Avant de poursuivre : «  la particularité de ces sociétés sécrète, c’est la forte hiérarchisation de leur structure. La puissance et le pouvoir mystico traditionnel s’acquiert étape par étape. Une autre façon d’enseigner aux jeunes la patience et l’humilité. » « Nghanka est un petit paradis qu’il faut visiter car il regorge de nombreuses richesses sur le plan agricole et touristique, reste simplement que l’Etat pense aussi à nous « . Sa Majesté Lidemno, chef actuel Nghanka a succédé à son père feu sa Majesté Takong Tchinda, le 14 avril 2000 et c’est avec courage, bonheur et simplicité qu’il conduit son peuple jour après jour vers la bonne source », conclut Stéphane Mba.

et particularité d’un village

Faut mentionner que le village Nghanka est particulier au sein du groupement Baleng dans l’arrondissement de Bafoussam IIeme. Il est dirigé par un chef de 3e degré nommé Fo’o Lidemno. Surprises auront été certaines personnes peu averties qui ont vu Sa Majesté Lidemno, chef Nghanka être en tête de la présentation sur le plan traditionnel du nouveau Chef Baleng à sa population ce 26 janvier 2013. Historiquement, les originaires de Nghanka sont les premiers à s’installer dans la localité avant de capituler face à la soldatesque Baleng suite à une trahison. C’est dire quelle importance socio culturelle et historique occupe cette contrée dans le village Baleng. En effet, l’histoire relate que lorsque le peuple Baleng arrive sur son territoire actuel, il trouve sur place les Nghanka qui l’accueillent et lui donnent ses terres pour abri. Mais suite à une trahison organisée par l’un des adjoints du chef Nghanka, le peuple Baleng va profiter de l’occasion pour dominer sur les Nghanka qui vont accepter la soumission. Ce qui démontre à souhait la propension très élevée de ce peuple à pardonner et à faire la paix. Aujourd’hui, l’honneur qui est réservé au Chef Nghanka lorsqu’il arrive à la chefferie Baleng est tout simplement sublime. Le Chef Nghanka reste et demeure un haut responsable des grands postes de la tradition Baleng.Et puis, Nghanka dispose de sa propre tradition qui est distincte de celle des baleng. Pour preuve, les enfants Nghanka peuvent subir l’initiation au nekang à Nghanka et à Baleng. L’inverse n’est pas possible. Malheureusement, Nghanka apparaît comme l’un des villages les plus oubliés de l’arrondissement de Bafoussam II. « Dès lors, ce peuple, bien que soumis à la Chefferie Baleng, a conservé sa culture propre et le chef Nghanka en personne occupe une place de notable de premier rang à Baleng. Lors de l’intronisation par exemple d’un chef Baleng, de l’entrée au la’akam jusqu’à sa présentation officielle au peuple, c’est le chef Nghanka qui dirige les opérations. C’est dire l’importance de cette Sous-chefferie dans cette communauté. C’est la raison pour laquelle ce peuple a décidé d’étaler aux yeux du monde sa richesse culturelle.», explique-t-on.


DZUDIE NGAMGA

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