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Un nouveau cycle de l’histoire de l’Afrique est en train de s’écrire. Après le temps des colonies qui a pris fin dans les années 1960, est venu le temps de la néo-colonie qui a désormais atteint son apogée, et qui à son tour, s’efface pour céder la place au temps de la véritable indépendance. Une réalité caractérisée par le besoin résolu des africains de prendre désormais en main leur avenir, et au sujet duquel l’occident depuis le début de cette année 2023, ne parvient plus à cacher son agacement. En France par exemple cette volonté d’émancipation est à tort perçue par le gouvernement comme : « un sentiment anti-français ». Une méprise qui surprend beaucoup car mieux que n’importe qui, la France des Lumières, le pays des droits de l’homme, connaît la valeur et le sens de la liberté. Elle peut comprendre que le temps du besoin d’emprunter l’identité d’un autre pour s’accomplir soit révolu. Les Africains aspirent en effet désormais légitimement à tout autre chose. Ils aspirent à s’accomplir comme des pays indépendants et souverains. L’indépendance et la souveraineté, deux déterminants qui convoquent l’un, la notion juridique de la reconnaissance internationale, et l’autre, la notion politique de disposer de soi-même et de s’appartenir. Il est finalement question pour les pays négro-africains, puisqu’il s’agit bien d’eux et non pas de ceux du cône nord du continent, de faire le saut qualitatif qui doit leur permettre de passer d’une personnalité internationale portée à bout de bras, à la stature autonome d’une entité qui s’assume absolument et entièrement en toute liberté et en toute connaissance de causes. En Afrique en général, et en Afrique de l’ouest en particulier, précisément au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il est désormais question de s’appartenir et de s’accomplir. Deux notions que l’on trouve dans la pyramide de Maslow. La première après les besoins physiologiques et les besoins de sécurité, au troisième niveau : les besoins d’appartenance. Et la deuxième au sommet de la pyramide : les besoins de s’accomplir. Il apparaît désormais sans ambages à travers tout le continent africain et notamment dans ce qu’on a le plus souvent appelé le « pré-carré » français, de nouvelles et réelles velléités de liberté qui se manifestent fortement notamment en Afrique de l’Ouest où dans certains pays où des hommes en armes manifestement animés par des sentiments souverainistes, ont décidé de se débarrasser des hommes liges de la Françafrique qui étaient au pouvoir, et de reprendre les choses en main le plus souvent dans un climat de défiance de la tutelle de l’impérialisme français qui a beaucoup de mal à s’accommoder avec la nouvelle donne.

Ces mouvements initiés par les hommes en tenues est le plus souvent accompagné par un soutien total de la classe politiques et de la société civile. Une convergence qui dans la plupart des situations prend l’allure de révolutions. A côté de ces mouvements, force est de constater que certains hommes au pouvoir ne voient pas toujours d’un bon œil les sorties et l’agitation des mouvements et militants panafricanistes. C’est le cas au Sénégal où notamment le leader Ousmane SONKO est encore dans les geôles de Macky SALL, ou du Bénin où KEMI SEBA a été récemment interpellé puis libéré. Une réaction qui laisse penser que l’osmose est loin d’être acquise avec certaines élites à la tête de nos états. Qu’est-ce qui pourrait donc justifier cette mésentente. Est-ce la crainte de perdre le pouvoir politique qu’ils assument, ou simplement le choix tout aussi politique de continuer à être au service de ceux qui les ont à dessein placés à la tête des pays ? Voilà les questions qui fondent notre interrogation au sujet de cette catégorie d’élites au pouvoir.

C’est quoi une élite ?

On parle souvent d’élites pour désigner un groupe de personnes particulièrement expertes dans un domaine donné. Le mot élite provient d’élection directe ou indirecte. Quand un groupe est qualifié d’élite, il est ainsi composé d’élus, c’est-à-dire des meilleurs qui se sont distingués dans l’exercice d’une fonction ou dans la préservation et l’observation de valeurs communes à une société qui a un sens élevé de ses intérêts matériels et moraux. A partir de ce qui précède, nous pouvons donc définir l’élite comme étant l’ensemble des individus considérés comme étant les meilleurs, les plus dignes et les plus aptes à représenter et à servir la communauté. Ces derniers dans la société occupent une place éminente due à certaines qualités reconnues et valorisées socialement. On retrouve le plus souvent ceux-ci dans les cercles du pouvoir, dans la presse, dans les mouvements politiques et dans la société civile.

Devant les mutations qui s’opèrent sous nos yeux désormais, la question qui se pose est de savoir si cette élite, face aux poussées panafricanistes, est prête à virer sa cuti pour se mettre désormais, résolument, totalement et absolument au service du souverainisme panafricaniste ? Sinon comment faire faire pour qu’elle soit en symbiose avec la vague politique de fond que représente les mouvements de rues que nous avons constaté au Mali, Burkina Faso et au Niger pour ne citer que ceux-ci ?

L’élite africaine actuelle a été formée pour remplacer les colons

Nous avons vu circuler dans les réseaux sociaux des images de présidents négro-africains intronisés dans des loges franc-maçonnes et leur jurant honneur et fidélité. Nous avons aussi entendu un président d’un pays d’Afrique centrale, dans les années 90 se revendiquer sans complexe et sans gêne d’être le meilleur élève de la France, et plus récemment encore déclarer s’être rendu en France pour rendre compte au président Emmanuel Macron des résolutions du grand dialogue national qui s’était tenu dans son pays. Et dans la vie courante, ce président être toujours plus disposé à recevoir l’Ambassadeur français que ses propres ministres. Quid du mandat à lui confié par les camerounais ?

D’un point de vue régional, tous nos organismes CEMAC, CEDEAO, UA, etc… sont financés à plus de 70% par les occidentaux et, sachant, comme dit l’adage que c’est celui qui paie qui commande, nous pouvons donc en outre nous poser la question de savoir s’il est possible de servir deux maitres à la fois ? Cette attitude est plus remarquable chez les hommes au pouvoir.

Mais en réalité elle nous concerne tous mais à de niveaux moindres. Ne nous a-t-on pas appris dans l’enseignement au Cameroun que nos héros étaient des maquisards ? Que nos ancêtres étaient des Gaulois, ou que nous étions des pays très pauvres qui méritaient d’être assistés pour survivre ? Ne voit-on pas encore aujourd’hui nos jeunes risquer leurs vies pour se rendre en occident considéré par eux comme le paradis ? Alors qu’en dehors de la Russie, aucun autre pays européen ne figure dans le classement des top 10 des pays les plus riches au monde en termes de ressources du sol et sous-sol.

Au regard de tout ce qui précède donc, nous pouvons avouer que notre élite n’est pas prête car pas outillée pour gérer la cité au sens le plus noble du terme : l’élévation du niveau de vie des populations. Manifestement, pour suivre ce mouvement souverainiste panafricaniste qui est en cours, il lui faudra changer de paradigme.

Une nouvelle classe d’élites est indispensable

Pour le rappeler, l’Afrique est aujourd’hui le seul continent où les enseignements se font totalement dans de langues étrangères. Elle se doit de se réapproprier son modèle éducationnel qui doit être fonction de ses us et coutumes.

Et pour ce faire, et comme le réclame le mouvement panafricaniste, l’Afrique doit d’abord reconquérir son indépendance afin de devenir réellement maître de son destin. Cela passe par certains préalables.

  • Se libérer
  • Assurer soi-même la sécurité de son territoire – Et se concerter dans un dialogue inclusif pour la rédaction d’une nouvelle charte de vie et d’existence dans laquelle seront passés en revue toutes les questions de souveraineté.

Même si une poignée d’Africains est consciente de l’objectif à atteindre, une bonne partie de citoyens africains y compris une bonne partie des élites ne s’inscrivent malheureusement pas dans ce mouvement à cause notamment du poids de leur parcours et formations.

D’abord se libérer et S’assurer de la sécurité de son territoire

On part du principe que les indépendances des années 1950-1960 étaient des indépendances factices. Pour illustrer ce constat, citons monsieur Pierre Mesmer haut-commissaire de la France au Cameroun [1956-1958] qui dit clairement dans ses mémoires, « Nous accorderons l’indépendance à ceux qui la réclamaient le moins, après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d’intransigeance ». L’Afrique doit d’abord se libérer de ces genoux des occidentaux qui sont sur son cou en mettant fin à un ensemble d’anachronismes qui mettent entre parenthèses et hypothèquent sa souveraineté : entres autres choses, le départ des bases militaires, la fin des accords coloniaux, etc…

Afin d’assurer la continuité de leur approvisionnement en matières premières, les anciennes puissances coloniales avaient installé un peu partout dans le monde leurs bases militaires. Et pouvaient ainsi chaque fois que leurs intérêts étaient menacés organiser des coups de force pour destituer le dirigeant indocile et mettre au pouvoir une personne sous contrôle. Et comme si cela ne suffisait pas, ils rendaient certaines zones inexploitables en y entretenant le chaos et y faisant régner le terrorisme. Dès le départ des bases françaises, il sera donc opportun de pacifier toutes les régions du pays. De le débarrasser de toute tentative de balkanisation.

La Refondation

En jetant les bases d’un dialogue national inclusif où tous les sujets seront débattus, les pays africains vont de nouveau recréer des embryons de nations car l’Etat ne jouant plus son rôle, tous nos pays se sont transformés en juxtaposition de communautés des peuples, chacun ne pouvant désormais compter que sur sa communauté pour se soigner, pour assurer l’éducation des enfants ou pour promouvoir un projet.

Pour que toute l’élite africaine soit disposée à accompagner le courant souverainiste panafricaniste, nous devons réinventer l’école et cela passe par une phase de renaissance au travers de ce que d’aucun ont baptisé : « une conférence nationale souveraine ».

La rédaction Le 14/10/2023

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